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  • Géraldine Lefèvre / La Calédonie agricole | Crée le 28.12.2025 à 06h00 | Mis à jour le 28.12.2025 à 06h00
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    La traçabilité est un gage de qualité et de sécurité sanitaire des animaux. Photo Canc@A.Vanbuckhave
    Durant le dernier comité de pilotage de la Charte bovine, les acteurs de la filière ont fait un point sur le dossier de l’IPG, identification pérenne généralisable, et la traçabilité des élevages. Retour sur un dispositif qui nécessite explications et sensibilisation. Un article de notre partenaire La Calédonie agricole n° 205, de décembre et janvier.

    L’IPG, identification pérenne généralisable, est sans conteste un outil important dans la traçabilité de toute la filière bovine, que ce soit sur un plan sanitaire, technique, économique et commercial. La mise en place d’indicateurs est en effet un enjeu primordial pour mesurer l’activité de la filière et sa production, pour anticiper les évolutions d’un secteur essentiel de l’agriculture calédonienne.

    C’est dans cette optique que les acteurs et partenaires de la filière bovine ont mis en place depuis plusieurs années des actions de collecte de données : numéro à la naissance des bovins avec un état civil géré par la chambre et en lien avec la classification des animaux lors de leur abattage, qui est tenue à jour par l’IVNC (Interprofession viande). Toutes ces collectes, chiffres et éléments, alimentent une banque de données gérée collectivement par les professionnels et les institutions.

    Opportunités et sécurités

    L’Upra bovine, qui a eu en charge d’établir ces bases de données, reconnaît aujourd’hui "qu’il est possible d’avoir accès à une traçabilité complète d’un animal". Vincent Galibert, responsable du pôle Animal de la Chambre d'agriculture et de la pêche, souligne que "cette traçabilité via l’IPG permet une bonne conduite technique des élevages, c’est un outil indispensable qui a vocation à être généralisé dans l’ensemble des filières viandes qui le demanderaient". Ces données aident non seulement à bien connaître le marché calédonien, mais aussi à développer l’export de matériel génétique vers la région Pacifique ou l’Europe. Cette traçabilité est un gage de qualité et de sécurité sanitaire des animaux pour tous les partenaires.

    Sans IPG, certaines opportunités d’export en vif et en matériel génétique pourraient être perdues, ce qui pourrait représenter une perte à la fois financière et économique. Mais au-delà de ces aspects, la traçabilité permet de renforcer la sécurité sanitaire face aux nombreuses menaces et risques mondiaux actuels. Face à ces deux volets, opportunités et risques, l’ensemble des acteurs de la filière bovine confirme que la nécessité de cartographier au mieux les élevages, les échanges d’animaux en vif et les circuits commerciaux doit être une priorité.

    Valorisation des données

    Il faut donc sensibiliser les éleveurs calédoniens à cette généralisation sur un plan économique, mais aussi et surtout, sur le plan sanitaire et technique pour renforcer la rentabilité des exploitations. C’est un travail de longue haleine pour inciter et sensibiliser, et non imposer. Les acteurs de la Charte bovine se retrouvent dans une même approche : la sensibilisation et la communication auprès des producteurs sont une action indispensable.

    Ainsi, lors du dernier comité de la Charte bovine, la Davar (Direction des affaires vétérinaires, alimentaires et rurales) a confirmé sa volonté d’être le point focal de l’ensemble des données afin d’homogénéiser les messages sur la production agricole générale. Elle est donc le pilote sur l’action de communication pour ce projet d’observatoire. Dans ce contexte, le comité a validé la généralisation de l’IPG à court terme. Un travail sera engagé sur cette thématique prioritaire dans les mois qui viennent : procédures, moyens matériels, cadre, responsabilité, etc. Affaire à suivre.

    Le recensement des bovins


    Un numéro propre est attribué par la CAP-NC pour les naissances des bovins de chaque élevage. Ces informations sont ensuite consignées dans un registre d'état civil bovin administré par le GDS-A (groupement de défense sanitaire animale) de la CAP-NC. Mis en place en 2008, ce système de traçabilité permet le recensement des naissances et des sorties d'animaux des exploitations : le registre de mouvement des bovins est renseigné en permanence par les déclarations des éleveurs et alimente la base de données Orani de la Chambre, chargée de gérer l'IPG. Parallèlement, d'autres données ont été informatisées, comme la classification des animaux abattus à l'Ocef (poids, conformation, type de carcasse, âge d'abattage), que tient à jour l'IVNC depuis 2012.

    La charte bovine 2.0

    Fin 2022, la Charte bovine a été signée par tous les partenaires de la filière : gouvernement, haut-commissariat, provinces, Adraf (Agence de développement rural et d'aménagement foncier), Agence rurale, CAP-NC, Upra bovine, IAC (Institut agronomique néo-calédonien), Ocef, GTVNC (groupement technique vétérinaire), IVNC, syndicat des éleveurs bovins. Au programme : transition agroécologique, adaptation aux changements techniques, sociétaux et climatiques, besoin de couvrir tous les types de marché - du détail à la transformation, tout en valorisant les savoir-faire locaux et en préservant l'environnement. La charte, dite 2.0, établit un état des lieux, définit les objectifs partagés et précise le cadre méthodologique pour porter les travaux au bénéfice de toute la filière (leviers d'action, ressources et moyens humains).

    Note

    La Calédonie agricole est le magazine de la Chambre d'agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie.

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