fbpx
  • | Crée le 27.05.2020 à 13h56 | Mis à jour le 27.05.2020 à 14h10
    Imprimer
    La mine Alpha à Tiébaghi. Photos DR

    Il y  une semaine, lors de l'étude de l’avant-projet de loi du pays sur l’exportation de minerai depuis les « réserves métallurgiques » de Tiébaghi et de Goro, les conseillers du Cese avait regretté « le manque de visibilité sur la stratégie à long terme des métallurgistes ». Et l'Union nationale pour l'indépendance (UNI) s'était opposé au principe même de l'exportation. 

    Le débat est monté d'un cran ce mercredi avec un communiqué du Palika, signé par Charles Washetine, par lequel le parti dit « s’oppose(r) fermement au projet de loi modifiant le code minier de la Nouvelle-Calédonie présenté par la majorité Avenir en Confiance du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie levant l’interdiction d’exportation de minerai à partir des réserves métallurgiques de Goro et Tiébaghi au seul bénéfice des multinationales Vale-NC et SLN-Eramet. » 

    Corbeille de la mariée
    Le mouvement « s’oppose également à la prochaine demande d’autorisation d’exportation par la SLN de 2 millions de tonnes supplémentaires présenté en [Comité consultatif d'exportation de minerai] ce jeudi 28 mai 2020 ».
    Le Parti de Libération Kanak estime que « l’Avenir en Confiance, au mépris des intérêts de la Nouvelle-Calédonie, envisage de lever l’interdiction d’exportation à partir du site de Tiébaghi et Goro et gonfler ainsi la corbeille de la mariée Vale en cas de reprise par un autre opérateur. C’est une honte », assure le communiqué.

    Lire aussi : « La discussion sur les exportations de minerai monte en température »

    Booster la cotation boursière d'Eramet
    S’agissant de la SLN, le Palika rappelle que la société mère Eramet a laissé vieillir son procédé faute d’investissements pour s’adapter à la baisse des teneurs de son domaine minier. La SLN aura consommé très bientôt les 63 milliards octroyés en 2016 qui n’ont pas empêché la SLN de continuer à perdre de l’argent. Demander aujourd’hui l’exportation de 2 millions de tonnes supplémentaires alors qu’elle n’arrive déjà pas à atteindre les 4 millions de tonnes déjà autorisées poursuit un autre objectif, celui des intérêts d’Eramet sur le marché : faire son beurre avec le minerai calédonien et en boostant sa cotation boursière. »
    Un « deal » qui se fera « aux dépens des contribuables calédoniens », estime le Palika. « Pour en arriver où ? A une société au bord du dépôt de bilan à qui la Nouvelle-Calédonie devrait de surcroît payer une centrale électrique. A une société qu’Eramet maintient dans sa vétusté et sacrifie à court terme en accordant sa préférence à son unité de Weda Bay en Indonésie et en exportant le minerai calédonien à destination de la Chine. »

    Lire aussi : « Export de minerai : pour EPLP, “la fuite en avant continue” »

    Alternative industrielle
    « Ce n’est pas aux Calédoniens de payer la facture des choix industriels erronés des deux multinationales, seules responsables », clame le Palika. Qui juge « inacceptable de brader nos ressources minières au quart de sa valeur-nickel pour compenser leurs erreurs » et dénonce le « chantage à l’emploi ». 

    « Une alternative industrielle existe. Elle repose sur la maîtrise de la ressource et sa valorisation dans les unités métallurgiques détenues en majorité par les intérêts publics calédoniens comme à KNS ou en Corée », assure le Palika, qui appelle la population à se mobiliser contre le projet de loi levant l’interdiction d’exporter à partir de Goro et Tiébaghi et contre l’autorisation d’exporter 2 millions de tonnes de minerais supplémentaires par la SLN.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS