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    Nouvelle Calédonie
  • P. Ch. et A.T. | Crée le 12.05.2021 à 16h45 | Mis à jour le 14.05.2021 à 11h15
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    Comment faire face au risque requin, alors que les tigres et les bouledogues semblent de plus en plus présents dans le lagon, même si aucune étude scientifique n’existe sur la population du nombre de squales. Photo DR
    Comment faire face au risque requin ? Nous avons posé la question à des usagers quotidiens du lagon.

    Est-ce que la présence accrue des requins est avérée autour de Nouméa ? Comment y faire face ? Un professionnel de la mer doit-il modifier ses comportements pour minimiser le risque requin ?

    Nous avons posé toutes ces questions à des usagers quotidiens du lagon, professionnels de la mer, qui observent la présence des squales depuis longtemps autour de Nouméa.

    Si les récentes dramatiques attaques inquiètent le grand public, ces professionnels vivent d’une certaine manière avec ce risque, même s’ils tentent de le limiter.

    Wigrial Mouzin est pêcheur d’holothuries depuis 2002. Pour lui, la multiplication des requins qu’il observe sur les zones de pêche est forcément " multifactorielle ", mais la protection des tortues a gonflé le garde-manger des requins, eux aussi protégés.

    Pierre Crubillié, champion d’apnée, souhaite qu’une meilleure connaissance scientifique puisse éclairer les choix politiques : à l’instar de nombreux usagers du lagon et amoureux de la mer, il émet des doutes sur les campagnes de prélèvement.

    Jean-Louis Colmas tient la plus vieille boutique de surf à Nouméa. Comme son fils Clément, il va sur la surface du lagon tous les jours ou presque en paddle, planche ou hydrofoil. Tous deux ont modifié leur pratique pour minimiser les risques.

    Enfin, Philippe Tirard a écrit un ouvrage de référence sur les espèces de requin présentes en Nouvelle-Calédonie. Cet ancien plongeur biologiste de l’IRD estime justement que les passionnés de glisse sont assez exposés : " leurs planches tapent sur l’eau et cela ressemble à des oiseaux de mer qui atterrissent ou décollent, qui sont l’une des proies habituelles du tigre ".

    L’usage du foil, qui connaît un engouement récent, n’est pas non plus sans risque estime-t-il : " les foils ressemblent à un leurre, cela doit questionner un requin-tigre. En plus, cela produit des vibrations dans l’eau qui doit les attirer. Si un kitesurfer ou un windsurfer tombe dans l’eau, il est tracté hors de l’eau par sa voile et les jambes qui remuent ressemblent à un poisson qui est près d’une ligne de traîne. C’est pour cela que les attaques sont aussi rapides sur ces pratiquants ".

    Alors existe-t-il une véritable protection efficace contre les squales ? Pour lui, la seule solution pour protéger les zones de baignade c’est la pose de barrières telles que l’eco shark barrier, une grille qui empêche les animaux de plus de 25-30 cm de large de passer.

    Et au niveau individuel, le débordoir peut être utile : il s’agit d’un " tube d’environ 80 cm avec une poignée et un bout taillé en pointe. Il est efficace pour repousser un requin… à condition de le voir arriver ".

    Pour Philippe Tirard, le requin-tigre a souvent la même technique d’attaque : " malgré sa taille, c’est un animal assez timide voire peureux. Lorsqu’il attaque, c’est par-derrière et par surprise. Il cause une grosse morsure et peut attendre des heures que sa proie meurt pour retourner vers elle ".

    Une nouvelle association

    Gravement mordue par un squale en plongée bouteille à Bourail, le 31 décembre, Céline Lefebvre retrouve peu à peu une vie normale. Elle compte profiter de cette "chance" pour monter sa propre association autour des requins et de leurs risques. 

    Requins océan NC aura pour ambition de mener un travail de fond sur les squales, animal encore trop méconnu. "La gestion de cette thématique doit être calédonienne. Le but n'est pas de se substituer aux pouvoirs publics, mais de travailler ensemble. De se poser les bonnes questions et surtout d'avoir un vrai programme scientifique, estime l'ancienne monitrice de plongée ", ingénieure de formation.

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