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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche et Yann Mainguet | Crée le 16.10.2021 à 01h49 | Mis à jour le 16.10.2021 à 18h41
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    Visite Ministérielle Sébastien Lecornu groupe politique Congres UNI Photo Thierry Perron
    Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a rencontré samedi des délégations des représentants des groupes politiques du Congrès.

    Le ministre des Outre-mer rencontre, samedi matin, les délégations de représentants des groupes politiques du Congrès : l’Avenir en confiance, l’UC-FLNKS et Nationalistes et l’Éveil océanien, l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) et Calédonie ensemble.

    Au cœur des discussions, le maintien ou non de la date du référendum prévue au 12 décembre et le contexte sanitaire.

    Retrouvez les réactions des chefs de groupes au Congrès à l'issue des entretiens avec le représentant de l'État : 

    [15h30] La rencontre vient de se terminer entre Sébastien Lecornu et la délégation de Calédonie ensemble. 

    "Nous avons parlé de la gestion de la crise et de ses perspectives ainsi que des conséquences au plan politique notamment sur le calendrier du référendum. Nous avons redis au ministre que la question de la date du référendum ne doit pas être tranchée en fonction d'un positionnement politique mais d'un positionnement sanitaire. C'est à dire que ce sont les conditions sanitaires qui nous diront, d'ici trois ou quatre semaines, si on peut ou pas maintenir la date du 12 décembre. Si on maitrise l'épidémie, que le taux d'incidence est inférieure à 50, que la réanimation n'est plus saturée et que le taux de vaccination progresse au point qu'on puisse revenir à une vie quasi-normale en matière scolaire, économique, de loisirs, culturelle ou sportive, on ne voit pas pour quelle raison on s'interdirait le référendum", a exprimé Philippe Michel, le chef du groupe Calédonie Ensemble au Congrès. 


    Visite Ministérielle Sébastien Lecornu Entretiens groupe politique Congres Philippe Michel Photo Thierry Perron

    En revanche, a ajouté le responsable, "si on constate un rebond épidémique, des taux d'incidence trop élevés et des risques avérés sur la participation et la sincérité du scrutin, alors, il faudra le reporter. On peut attendre encore trois à quatre semaines, c'est à dire aux environs du 10 novembre. Le vrai sujet maintenant est de suivre attentivement les indicateurs sanitaires. On voit qu'en Brousse, la situation est nettement plus favorable que dans l'agglomération où le taux d'incidence est de plus de 400. Il ne faut pas relâcher les efforts et c'est à ce prix-là qu'on pourra revenir à une vie normale et qu'on pourra honorer le rendez-vous du 12 décembre"

    Philippe Michel a également affirmé que le référendum ne devra pas être reporté "pendant la campagne des présidentielles et des législatives car ce sera la certitude que le dossier calédonien sera instrumentalisé politiquement par les uns et les autres".

    [14 heures] La rencontre a duré près de deux heures entre le ministre et la délégation de l’Uni.

    Devant la presse, Jean-Pierre Djaïwé a réaffirmé la position des indépendantistes sur la demande de report du référendum. "La position de l’Uni ne date pas d’hier. Nous sommes opposés à l’organisation de ce scrutin le 12 décembre pour deux raisons. Nous avons constaté une démarche de l’État qui a radicalement changé. Au moment où le Congrès a examiné le décret portant convocation des électeurs de la Nouvelle-Calédonie, le Comité des signataires ne s’était pas réuni. Ce n’était pas dans les démarches des précédents gouvernements. C’est pourtant ce qui est pourtant prévu par l’accord de Nouméa".

    La deuxième raison évoquée par le chef de groupe de l’Uni au Congrès, "c’est que le nouveau gouvernement n’est pas allé dans le sens de la position défendue par l’État à l’issue du 19e Comité des signataires. L’État, par la voix du Premier ministre de l’époque, avait dit qu’il était exclu que le référendum puisse se tenir entre la mi-septembre 2021 et août 2022. C’est fort de cette position de l’État que les deux groupes indépendantistes avaient demandé l’organisation de la consultation".


    Visite Ministérielle Sébastien Lecornu Entretiens groupe politique Congres jean Pierre Djaiwe Photo Thierry Perron

    La délégation de l’Uni a également discuté avec le ministre "des difficultés que l’on peut avoir pour mener une bonne campagne. Il ne peut pas y avoir d’élection sans une campagne. C’est la démocratie. Quand on regarde la situation sanitaire du pays, nous avons fait part au ministre de notre difficulté à pouvoir aller auprès de nos populations. Au sortir de cette crise, nous allons trouver une population meurtrie. Cela va être difficile pour nous d’aller au-devant de nos populations qui ont autre chose en tête".

    Enfin, l’ancien membre du 16e gouvernement a assuré que "le ministre a été clair : c’est la situation sanitaire qui tranchera. Le ministre a dit que si la situation ne s’améliore pas, l’État prendra sa décision. On ne peut pas, à l’heure où on parle, dire ce qui va se passer dans les prochaines semaines. L’État préfère que le référendum soit maintenu car le gouvernement actuel a vraiment la volonté de travailler avec les Calédoniens pour l’après-référendum. Mais il précise que ce sera la situation sanitaire qui commande".

    La délégation de Calédonie ensemble est désormais en discussion avec Sébastien Lecornu.

    [12 heures] Après plus d’une heure et demie d’échanges, la délégation de l’UC-FLNKS et Nationalistes et l’Éveil océanien vient de terminer son entretien avec le ministre.

    "C’était un échange particulièrement intéressant, franc et direct avec le ministre et son équipe. Nous sommes venus expliquer et motiver notre demande de report à cause de la crise sanitaire et de ses impacts sociologiques et psychologiques sur nos populations. C’est un sujet qui nous préoccupe", a affirmé Pierre-Chanel Tutugoro.

    "Le ministre nous a annoncé qu’il comprenait notre demande. Il a souhaité expliquer les raisons qui l’ont emmené à positionner cette consultation au 12 décembre. Je rappelle que c’est le groupe UC et Uni qui ont formulé la demande auprès de l’État pour l’organiser. Mais aujourd’hui, nous venons demander le report. Le ministre nous a entendus, il était conscient des problématiques liées à la crise sanitaire. Nous avons fortement insisté sur les répercussions psychologiques et sociologiques de nos populations. C’est avec un esprit apaisé, avec des gens rassurés, en confiance qu’on pourra s’assurer que le résultat sera incontestable", a poursuivi le chef de groupe au Congrès.

    Le maire de Ponérihouen a également déclaré que "nous n’avons pas utilisé le terme de boycott et personne ne l’a utilisé jusqu’à maintenant. L’éventualité d’appeler à une non-participation, c’est le président Daniel Goa qui l’a annoncé dans son courrier au ministre".

    "Nous ne savons pas faire des campagnes en visio. On ne dit pas qu’on ne pourra pas le faire mais qu’on ne sait pas le faire. Aujourd’hui, le temps est compté. Nous sommes obligés d’aller au contact des populations, d’aller discuter avec elles. Notre projet est connu et partagé depuis longtemps mais nous avons encore besoin de rassurer. La crise sanitaire a affaibli beaucoup de nos familles et questionné nos militants sur nos capacités. Faire campagne dans la situation d’aujourd’hui, c’est difficile. Que tu sois porteur du Oui ou du Non, nous avons tout à perdre à vouloir organiser à tout prix cette consultation le 12 décembre", a conclu le responsable politique.

    C’est au tour de la délégation de l’Uni de rencontrer actuellement Sébastien Lecornu.

    [10 heures ] La délégation de l’UC-FLNKS et Nationalistes et l’Éveil océanien a été accueillie par le ministre. Caroline Machoro-Reignier, Pierre-Chanel Tutugoro, Pascal Sawa, Aloiso Sako, Sylvain Pabouty s’entretiennent avec le représentant de l’État.


    Groupe 'UC-FLNKS et Nationalistes et l’Éveil océanien Photo Thierry Perron

    [9h40] Accompagnée de Muriel Malfar-Pauga, Françoise Suve et Alcide Ponga, Virginie Ruffenach, chef de groupe Avenir en Confiance au Congrès, a déclaré qu’il n’y a "pas de raison objective de reculer encore la date de sortie de l’accord de Nouméa alors que la date a été convenue et que la crise sanitaire est en cours de maîtrise. Nous avons évoqué avec le ministre la sécurisation sanitaire et humaine de ce vote du 12 décembre, un fait démocratique très important pour les Calédoniens qui doit libérer leurs horizons".

    La secrétaire générale du Rassemblement-les Républicains a aussi indiqué qu’il ne "faut pas utiliser cette crise sanitaire comme un prétexte politique. Je lance un appel aux indépendantistes : il faut assumer cette échéance".


    Visite ministérielle Sébastien Lecornu entretiens groupe politique Congres Philippe Michel Photo Thierry Perron


    Sébastien Lecornu à la rencontre des délégations du Congrès. Photo Thierry Perron


    Virginie Ruffenach/Muriel Malfar-Pauga/François Suve/Alcide Ponga Photo Jean-Alexis Gallien-Lamarche

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