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    Nouvelle Calédonie
  • M.V | Crée le 15.12.2022 à 11h00 | Mis à jour le 15.12.2022 à 11h25
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    La quasi-totalité de la population des Loyauté vit en tribu, 62 % de celle de la province Nord et seulement 5 % de celle de la province Sud. Photo Adraf - Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (DITTT)
    Selon les nouvelles analyses de l’Isee, 60 000 personnes ont déclaré vivre sur terres coutumières en 2019.

    Selon les nouvelles analyses de l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) sur la population résidant en tribu, 60 000 personnes ont déclaré vivre sur terres coutumières en 2019. Celles-ci représentent un Kanak sur deux et plus d’un Calédonien sur cinq.

    Une disparité selon les provinces

    Les deux tiers de la population en brousse habitent sur terres coutumières. Les plus grandes tribus concentrent plus de 500 habitants. À l’opposé, les 3 000 personnes vivant dans l’une des sept tribus du Grand Nouméa représentent moins de 2 % de la population de l’agglomération. La quasi-totalité de la population des Loyauté vit en tribu, 62 % de celle de la province Nord et seulement 5 % de celle de la province Sud.

    Jeunes et femmes Kanak résident moins en tribu

    Fait notable, la part de la population Kanak vivant hors tribu a nettement augmenté depuis les accords de Matignon : elle est passée de 38 % en 1989 à 46 % en 2009, puis à près de 50 % en 2019. Désormais, un Kanak sur deux vit hors tribu. Les jeunes Kanak, en particulier les femmes diplômées, rejoignent de plus en plus les zones urbaines. Ainsi, au sein de la communauté Kanak de 18 à 44 ans, 13 500 femmes sont recensées hors tribu en 2019, pour 10 600 en tribu. À l’inverse, 11 900 hommes sont recensés hors tribu pour 12 200 en tribu.

    Des écarts socio-économiques encore importants

    Bien que le niveau de diplômes se soit élevé, une personne en tribu sur cinq est bachelière contre une sur deux ailleurs. Quatre chômeurs en tribu sur cinq n’ont pas le baccalauréat, 3 % seulement ont un diplôme universitaire. Plus préoccupant, la moitié des jeunes de 16 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Le taux d’emploi n’atteint, lui, que 42 % contre 65 % hors tribu. Le taux de chômage est deux fois supérieur en tribu. Cependant, l’économie est de moins en moins traditionnelle, beaucoup de Kanak conciliant désormais la vie en tribu avec un travail à proximité.

    Bien que l'équipement des tribus a nettement progressé en trente ans, de réels écarts persistent. Un quart des ménages n’a pas accès au confort élémentaire, en particulier ceux vivant dans les tribus les plus éloignées des bassins d’emploi. Les résidences secondaires sont trois fois plus nombreuses en tribu qu’ailleurs.

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