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  • Tomislav Govekar | Crée le 04.01.2021 à 14h10 | Mis à jour le 04.01.2021 à 20h02
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    Vue de la baie des Tortues, à Bourail. Photo Anthony Tejero
    Ces mesures de précaution font suite à l’attaque d’une plongeuse le 31 décembre dernier par un requin-tigre.

    La baignade, la plongée et les activités nautiques restent interdites dans certaines zones de Bourail jusqu’au vendredi 8 janvier, indique la mairie de Bourail.

    Les zones concernées sont la plage qui va de la Roche Percée jusqu’à la pointe Vidoire, ainsi que la baie de Gouaro.

    Ces mesures de précaution font suite à l’attaque d’une plongeuse le 31 décembre dernier par un requin-tigre.

    Un requin-tigre serait à l’origine de l’attaque de Bourail


    L’attaque s’est produite après le récif, au large de Bourail.

    Une femme a été mordue à la cuisse, jeudi 31 décembre, pendant qu’elle plongeait en bouteille, à l’extérieur du récif, au large de Bourail. Le squale à l'origine de cette attaque serait un requin-tigre de "3 à 4 mètres". "Elle l’a identifié avant qu’il l’attaque. On avait déjà aperçu plusieurs requins-tigres au large, mais ils ne s’approchaient jamais des plongeurs", explique Hadrien Lefranc, salarié de Bourail Aqua Diving, club où travaille la victime.

    Les jours de la quadragénaire ne sont pas en danger, son état s’est même amélioré, confirme son collègue de Bourail Aqua Diving.

    Plongeuse attaquée par un requin à Bourail : « on ne comprend pas ce qui a pu se passer »


    L'attaque s'est produite au large du récif, à l'extérieur du lagon « dans le grand bleu »

    Stupeur et incompréhension pour ce groupe d’amis partis plonger ce jeudi matin, au large de Bourail, à l’extérieur du récif.

    Vers 11 heures, trois de ces passionnés se jettent à l’eau pour explorer en bouteille ces fonds réputés pour leur biodiversité. Qu’ils n’auront pas le loisir d’observer. Lors de leur descente, à 36 mètres de profondeur, la plongeuse qui est à la tête du groupe se fait attaquer par un squale. Elle est mordue au fémur et à la cuisse gauche. Ses deux collègues viennent à son secours et la remontent directement à la surface où elle est rapidement prise en charge sur l’embarcation.

    Un médecin à bord

    Par chance, un médecin est présent à bord et parvient à prodiguer les premiers soins à la victime pendant que le bateau file tout droit vers le spot le plus proche : le Sheraton, à une quarantaine de minutes de navigation. « C’est grâce à son intervention et à ses bons gestes qu’on a pu rester sereins », confie Adrien, ami et collègue de la plongeuse.

    Arrivée à l’hôtel, la victime est ensuite prise en charge par les pompiers et l’équipe médicale du dispensaire de Bourail. Si ses blessures sont sérieuses, la quadragénaire reste consciente jusqu’à l’arrivée de l’hélicoptère, à 14h10, qui l’évacue au Médipôle.

    Cette attaque pose question à bien des égards. Tout d’abord parce que l’ensemble de l’équipage est des plus expérimentés. Parmi les huit personnes à bord, figurent notamment trois moniteurs de plongée. La victime travaille elle-même au centre de plongée de Bourail. Mais surtout parce que les attaques de squales contre des plongeurs en bouteille sont extrêmement rares.

    Un requin de 3 mètres

    « On ne comprend pas ce qui a pu se passer, poursuit Adrien, qui est également instructeur de plongée dans la commune. La personne située derrière elle a juste eu le temps de voir la forme du requin. Elle estime la longueur de l’animal à trois mètres, mais comme elle est sous le choc, cette donnée reste à nuancer. Et il nous est impossible de dire précisément de quel type de squale il s’agit. »

    Pour autant, la blessure de la victime donne quelques indices à ces plongeurs professionnels. « On pense que le requin l’a chargée par en dessous, voire par l’arrière, analyse l’instructeur de plongée. Cet accident va susciter de nombreuses interrogations car ça n’arrive jamais des attaques contre des plongeurs en bouteille. De rares cas ont été constatés à travers la planète, surtout lorsqu’il y a eu appâtage. »

    Présence de pêcheurs

    La présence d'un bateau de pêcheurs lors de l’arrivée du groupe sur ce spot de plongée a-t-elle pu jouer ?

    « Il s’agissait de pêcheurs à la ligne qui sont partis peu de temps après. On se demande donc s’il y a pu avoir de l’appâtage qui aurait excité les requins, explique Adrien. Avant d’être sur ce spot, nous avions fait une première plongée. Les squales étaient présents, ils tournaient mais ils n’étaient pas agressifs. C’était les requins gris que l’on croise habituellement. Rien ne nous avait mis en alerte. »

    À en croire ces passionnés, l’attaque pourrait avoir été commise par une espèce de requin qui vit au large. « C’est un spot situé plus loin de nos sites habituels où l’on va avec les clients et qui est réputé pour ses grands requins pélagiques. La victime y était déjà venue une fois. »

    Une analyse de ses blessures permettra peut-être d’en savoir plus sur la dentition de l'animal et sur le type de squale en cause.

    Ce jeudi soir, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas encore la gravité des blessures de la victime ni si son pronostic vital est engagé.

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