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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 17.09.2024 à 16h03 | Mis à jour le 17.09.2024 à 16h04
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    Une barricade est actuellement déployée dans le secteur nord de la tribu par les militaires. Capture d'écran
    Les militaires érigent actuellement un mur à l’entrée nord de la tribu de Saint-Louis, en plus des deux verrous déjà mis en place bloquant toute circulation sur la RP1 depuis juillet. Ce nouveau dispositif, signe que la situation sur le terrain n’est pas réglée, vise à "protéger les militaires", cible de 313 tirs dans le secteur depuis le début des exactions, indique l’État.

    La vidéo tourne sur les réseaux sociaux depuis ce week-end. La scène montre des militaires déployés le long de la RP1 en train d’ériger une sorte de mur avec des blocs de béton, visiblement à l’entrée nord de la tribu de Saint-Louis, aux abords de Thabor, au Mont-Dore.

    Une information confirmée aux Nouvelles calédoniennes par le haut-commissariat, qui indique que "l’État renforce la protection des gendarmes contre les tirs des émeutiers sur le verrou Nord." Et ce, puisque "les militaires ont fait l’objet de 313 tirs depuis le 13 mai à Saint Louis." Pour l’heure, le haut-commissaire ne souhaite pas commenter davantage cette stratégie qui soulève bon nombre de questions.

    Toujours est-il, en l’absence d’autres précisions autour de ce chantier érigé par les forces de l’ordre, le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie, a déclaré, lors d’un récent entretien accordé aux Nouvelles, qu’il y a "une volonté très forte de tuer des gendarmes ainsi que de s’en prendre aux automobilistes" (avec 60 car-jackings entre mai et juillet) dans le secteur de Saint-Louis.

    Depuis la mort de Rock Victorin Wamytan, dit " Banane ", le général explique qu’une bande armée s’est constituée pour "empêcher de nouveau toute circulation sur les 6 km de route", ce qui a conduit à la mise en place des fameux verrous qui ont coupé tout trafic sur la RP1 depuis juillet. Et ce, en raison de "tireurs embusqué" qui "se dissimulaient parmi les habitants", ce qui rend tout tir de riposte "impossible".

    "L’ensemble des tireurs identifiés"

    Une nouvelle étape vient donc d’être franchie avec la construction de ce mur, dit de "protection". Signe que la situation ne semble pas près d’être réglée. Début septembre, le général Nicolas Mattheos l’assurait : "On veut trouver une solution rapide et on va y parvenir. Aujourd’hui, nous avons pu identifier l’ensemble des tireurs et des voleurs de voitures et nous irons les chercher un par un, sous l’autorité du procureur de la République. Le haut-commissaire souhaite que cette route soit ouverte le plus vite possible, à condition qu’on ait la capacité d’assurer la sécurité des usagers de la route. Le faire avant serait dangereux."

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