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    Grand Nouméa
  • A.T. | Crée le 06.02.2025 à 15h53 | Mis à jour le 07.02.2025 à 14h18
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    Les deux conventions ont été signées, ce jeudi matin, à la mairie, entre la ville, le haut-commissariat et la gendarmerie. Photo Anthony Tejero
    Après de longs mois de tensions et d’entrave de la circulation, la commune du Mont-Dore, toujours dans une situation fragile, compte faire de la sécurité sa priorité. Pour ce faire, la mairie a signé deux conventions ce jeudi avec l’État pour renforcer la coordination entre police municipale et gendarmerie et renforcer le dispositif de "participation citoyenne".

    Après de longs mois "difficiles et douloureux" sur la commune, marquée par les violences, des morts et une entrave à la circulation sur la RP1 (qui rouvre à peine en continu), ces signatures sont "plus que jamais bienvenues", glisse le maire du Mont-Dore, qui a passé, ce jeudi 6 février, deux conventions avec le haut-commissariat et la gendarmerie nationale pour améliorer la sécurité sur ce territoire.

    La première consiste à "consolider" et "mieux coordonner" les liens entre la police municipale et les forces de sécurité de l’État. Objectif : clarifier les missions et la nature des interventions de chacun pour être plus efficaces dans la lutte contre la délinquance.

    "Nous réaffirmons un fonctionnement déjà en place dans cette commune très étendue qui nécessite des liens étroits, résume Eddie Lecourieux. Aujourd’hui, certaines pratiques sont supervisées par le procureur et il convient que les policiers s’y attellent car le moindre incident relève d’une enquête et ils peuvent être mis à pied. Le cadre est très strict et, dans ce moment de doute et de difficulté que nous traversons, je crois que c’est important de rappeler les règles."

    Bientôt trois nouveaux gardes champêtres

    Car le climat s’est nettement tendu depuis le 13 mai au Mont-Dore, avec des policiers et des pompiers qui continuent d’être pris pour cible (sans même parler des gendarmes qui ont essuyé plus de 300 tirs l’an dernier selon l’État). "Ici, comme ailleurs dans le Grand Nouméa, beaucoup ont été attaqués, caillassés, voire frappés. Leurs véhicules ont parfois été brûlés. Il y a aussi eu une tentative de mise à feu d’un local de la police, liste le maire. Dans ce contexte, il reste encore un peu de peur chez nos policiers. Une peur liée à ce sentiment d’insécurité. Mais malgré ces difficultés, ils ont leur travail à cœur. Et dans ce cadre, nous allons embaucher trois gardes champêtres prochainement afin de sécuriser un peu plus nos bâtiments." Des effectifs qui viendront donc compléter l’équipe de 35 agents que compte la police municipale.

    En parallèle, les forces de l’ordre pourront compter sur le concours de certains habitants puisque la commune entend développer davantage encore et mieux encadrer le dispositif de "participation citoyenne", estimant que c’est en partie grâce à la mobilisation des citoyens que certains quartiers ont été "sauvés", au plus fort des émeutes. Dans ce contexte, la ville veut encourager auprès des habitants une "culture de la prévention" en privilégiant le "partage d’informations" envers les autorités. "C’est cette participation citoyenne qui a fait qu’aujourd’hui, le Mont-Dore puisse revivre, estime Eddie Lecourieux. On l’a vu très naturellement se mettre en place lors des violences de mai. Certains ont appelé ça des milices. Mais non, je crois simplement que ce sont vraiment des citoyens qui ont voulu protéger avant tout leurs rues et puis leurs maisons."

    L’enjeu est d’identifier au moins un référent par secteur, qui n’ait aucun antécédent judiciaire, afin de constituer un réseau de proximité en lien direct avec la ville et les forces de l’ordre. Un élan que le haut-commissaire encourage également : "On entérine finalement quelque chose qui a déjà été mis en œuvre dès le 13 mai dernier, avec des citoyens qui ont été, dans cette commune, particulièrement résilients, insiste Louis Le Franc. Ce point là est essentiel car cela aurait pu se passer différemment. Les habitants de cette commune, certains d'entre eux, poussés dans une situation extrême, auraient pu perdre leurs moyens. Mais les citoyens de cette commune ont accepté cette règle du jeu implicite, qui consiste à avoir une coordination très fine entre l’autorité municipale, eux-mêmes, les forces de police municipale et de gendarmerie nationale."

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