- Anthony Tejero | Crée le 08.02.2025 à 13h00 | Mis à jour le 08.02.2025 à 15h39ImprimerDispositif de sécurité de gendarmerie sur la RP1 au verrou nord (au Thabor) de Saint-Louis, au Mont-Dore. Photo Anthony TejeroDepuis la réouverture totale de la RP1, lundi 3 février, dans le secteur de Saint-Louis, 350 gendarmes sont déployés chaque jour, et se relaient 24 heures sur 24, pour assurer des "conditions optimales de sécurité" aux automobilistes. Explications.
Depuis ce lundi 3 février, la RP1 est de nouveau rouverte à la circulation de jour comme de nuit, dans le secteur de Saint-Louis. La fin d’une galère pour les habitants du Sud du Mont-Dore et de Yaté, qui vivaient au rythme des fermetures et des ouvertures partielles des deux verrous, installés au nord et au sud de la tribu dès le 20 juillet.
Entièrement fermés pendant près de trois mois, ces verrous s’étaient progressivement levés à partir du 4 octobre, sur des plages horaires d’abord très restreintes, avant finalement de desserrer totalement l’étau. Une décision qui relève du haut-commissaire et qui a été prise en érigeant "les conditions optimales de sécurité" en "priorité absolue", assure le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.
"Il y a infiniment moins d’incidents"
"La situation évolue favorablement. Nous travaillons avec les gens de la tribu pour que cette route soit sécurisée et pour que les usagers puissent traverser avec le maximum de sécurité, explique le patron de la gendarmerie, avant de concéder que des "incidents" subsistent. "Il y en a encore eu ces dernières semaines et chaque accident est un scandale qui ne devrait pas arriver. Mais aujourd’hui, il y en a infiniment moins et c’est devenu une exception. Ceci-dit, nous ne pouvons pas mettre un gendarme tous les mètres sur cet axe long de 6 kilomètres."
47 habitants de Saint-Louis en prison
Les nombreuses interpellations (une centaine) et le placement en détention au Camp-Est de 47 habitants de la tribu (qui compte 1 400 âmes selon le dernier recensement) ont, selon les forces de l’ordre, largement contribué à apaiser les tensions, qui n’ont pas pour autant disparu dans le secteur. Pour mémoire, depuis les émeutes, une soixantaine de car-jackings avaient été commis sur la RP1, et 300 tirs avaient visé des militaires, selon l’État. Sans oublier les cinq personnes mortes (dont deux gendarmes) dans le secteur.
Dans ce contexte, pour garantir ces conditions de sécurité, 350 militaires sont ainsi déployés chaque jour sur ce dispositif avec des effectifs tournants qui se relaient de jour comme de nuit. Et ce, en assurant des contrôles routiers, notamment aux verrous nord et sud, mais aussi en menant des rondes ou encore en surveillant la zone par drone, à l’affût de mouvements et véhicules jugés suspects.
350 militaires sur zone au minimum
"Sur 24 heures, la sécurisation de cette portion représente 350 gendarmes. En fonction des horaires et de l’affluence, nous adaptons ces effectifs. Parfois il y a plus de gendarmes selon l’ambiance que nous ressentons, parce que nous travaillons étroitement pour connaître les tensions qui pourraient survenir, détaille le général Nicolas Matthéos. Mais ce qui est sûr, c’est que 350 gendarmes sont fixés sur cette mission de Saint-Louis, qui est tenue de jour comme de nuit et il n’est pas question de redescendre ce niveau."
Pour autant en cas de nouvel incident ou phénomène de violence, il n’est pas exclu que la RP1 soit de nouveau temporairement fermée. Et en dépit de l’importance de ce dispositif, l’inquiétude reste palpable chez bon nombre de Mondoriens lorsqu’ils empruntent cet axe, en particulier de nuit.
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