- Stéphanie Chenais | Crée le 15.05.2018 à 05h41 | Mis à jour le 15.05.2018 à 09h46ImprimerCette nouveauté ne vise pas les Nouméens, mais essentiellement les touristes. Ce circuit doit les inciter à s’aventurer dans le centre-ville à pied. Photo Archives LNCCENTRE-VILLE. La mairie va installer à la fin du mois une série de panneaux. Objectif : simplifier la vie des touristes en leur proposant un parcours qui cible les principaux points d’intérêt.
On les voit souvent le nez en l’air, à la recherche de la cathédrale ou d’un musée. Les croisiéristes, et les touristes en général, devraient se sentir un peu moins perdus dans le centre-ville d’ici la fin du mois. Une signalétique piétonne va être posée sous une quinzaine de jours. « Les panneaux sont en cours de fabrication, indique Anny Lévanqué, chef de la subdivision études du service aménagement et constructions publiques. Les lames seront fixées sur du mobilier existant tant que possible, comme des candélabres. Seuls trois mâts supplémentaires devraient être posés. »
Une carte évolutive
Cela faisait un moment que la mairie travaillait sur ce dossier. S’il ne présentait pas de difficulté particulière, les équipes ont dû plancher sur le parcours et la charte graphique. « Au départ, on souhaitait créer plusieurs parcours différents, plus ou moins longs, mais c’était trop compliqué. On a opté pour un circuit unique, de cinquante minutes. » Pour la première fois, comme cela se fait dans les grandes villes, c’est bien le temps de marche, en minutes, qui sera indiqué entre les étapes et non la distance. Avec l’espoir que cela incite les visiteurs à marcher davantage. Car la démarche s’inscrit dans le cadre du plan national nutrition-santé « Manger-Bouger ».
Une fois que le temps de parcours a été établi, il a fallu déterminer quels sites devaient apparaître sur le circuit. « Le point de départ était obligatoirement la gare maritime. Et on voulait vraiment emmener les touristes jusqu’au marché, qui nous semble être un lieu typique, complète Marc Zeisel, adjoint en charge des transports et de l’aménagement urbain. C’est un circuit très lié aux aménagements existants. » Ainsi la FOL ne figure pas encore parmi les points d’intérêt, car même si la vue est belle depuis la colline, les services estiment que l’environnement ne se prête pas à l’accueil de touristes. Du moins pas au point d’être intégrée à ce circuit officiel. « La carte pourra évoluer. »
Wi-fi et toilettes
Aujourd’hui seize sites y sont répertoriés, comme les musées, la Maison du lagon ou la place des Cocotiers. Y figurent également l’office de tourisme, les accès Wi-fi, les toilettes publiques et les arrêts de bus. Les trajets proposés passent par des rues choisies sur différents critères. La propreté, la sécurité et la qualité des trottoirs. « Pour aller au marché par exemple, on n’allait pas les faire marcher le long du quai Ferry, on a préféré les faire passer par le quartier asiatique », reprend Anny Lévanqué. Un détour optionnel de dix minutes est proposé jusqu’au musée maritime. Ce travail a été réalisé en partenariat avec les stewards de Nouméa Centre-ville qui ne manquent pas d’expérience en la matière.
Pour l’instant, il n’est pas prévu d’étendre le dispositif à d’autres quartiers. En revanche, l’office de tourisme, déjà associé à ce projet, prévoit de publier d’autres cartes avec des parcours plus ciblés, autour de la gastronomie, du shopping ou des animations pour les enfants.
Des stickers contre les tags
Si la mairie reconnaît que cet aménagement est indispensable pour les touristes, son objectif était que ces panneaux s’intègrent le plus harmonieusement possible dans le paysage. « L’espace public est déjà suffisamment encombré, il nous fallait trouver une solution discrète mais identifiable et facile à entretenir », précise Marc Zeisel. Les informations seront donc imprimées sur des stickers, ce qui limitera le coût d’entretien, notamment en cas de dégradation, comme des tags. Elles pourront aussi être mises à jour. « On a repris les mêmes pictogrammes que la carte qui est remise aux croisiéristes à la descente du bateau, et la carte est dans le même sens, avec la mer dans le dos », note Anny Lévanqué. Les panneaux étant trop étroits pour intégrer du japonais, les informations seront proposées uniquement en français et en anglais.
4 millions
C’est le budget investi par la mairie pour ce fléchage touristique.
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