Les pompiers sont intervenus sur l’incendie d’un magasin de la rue d’Austerlitz vendredi soir, vers 22h45. Si le feu, maîtrisé, n’a pas atteint les commerces adjacents, le local, lui, a été détruit. Un évènement "rare en centre-ville", témoigne le gérant du snack voisin, qui craint que ce type d’incident puisse se reproduire. Une enquête est en cours afin de déterminer ce qu'il s'est passé.

Prévenu par la police, il s’est rendu sur place en pleine nuit afin de vérifier l’état de son restaurant. "J’étais en panique quand j’ai reçu l’appel. Je suis descendu tout de suite pour voir si tout allait bien. Il y avait une très forte odeur, et quand j’ai ouvert la porte, je ne voyais rien tellement il y avait de fumée à l’intérieur. On ne pouvait pas respirer." Heureusement, les lieux n’ont pas été touchés. Très stressé, le propriétaire depuis 24 ans de chez Elinor a dormi à peine quelques heures cette nuit. Le gérant, qui connaît bien le quartier, s’inquiète de la suite. "Cela fait peur pour après, que ça puisse arriver un jour au restaurant", témoigne-t-il, envisageant de sécuriser davantage son commerce.

Une lettre à la mairie

Beaucoup de jeunes "traînent" dans le secteur et "vendent du cannabis", raconte-t-il. Pascal est le frère du propriétaire du magasin qui a brûlé. Il tient une enseigne, Chez Pash, juste à côté. Il partage le même vécu. "On les voit tous les jours, il y a du trafic de drogue." L’incendie s’ajoute à une situation qui semble ne faire qu’empirer depuis le Covid. "C’est très difficile en ce moment, le contexte économique n’est pas bon." Surtout, Pascal n’avait "jamais vu ça" dans le quartier, rapportant également le vol, il y a quelques jours, dans une alimentation, d’alcool et de cigarettes.

Ce samedi matin, dans la rue d’Austerlitz, la vie a repris son cours. Mais le rideau de la boutique, qui vendait, entre autres, des tissus et des vêtements, est restée à moitié baissé. Une forte odeur de cramé en émane encore. Maintenant, une autre bataille commence. "On va voir avec les assurances comment ça se passe."

Les commerçants des alentours se sont, eux, rassemblés, annonce le gérant du snack. Ils veulent envoyer une lettre à la mairie "pour que quelque chose soit fait".