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    Grand Nouméa
  • Aurélia Dumté | Crée le 31.10.2025 à 11h26 | Mis à jour le 31.10.2025 à 17h31
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    Manifestation à l’appel du FLNKS contre le report des élections provinciales, devant le haussariat. Photo A.D.
    À l’appel du FLNKS, une manifestation se tient ce vendredi 31 octobre jusqu’à 14 heures devant le haussariat pour dénoncer le report des élections provinciales. Une délégation du Front a été reçue par des représentants de l’État.

    [11h30] Les drapeaux Kanaky flottent devant le haussariat, avenue Paul-Doumer, ce vendredi 31 octobre au matin. Si les participants sont clairsemés, les banderoles, elles, sont limpides : "Non à Bougival, oui à l’accord de Kanaky", ou encore un "Merde à Bougival, projet colonial". La musique est entrecoupée par la prise de parole des uns et des autres.


    Les banderoles hissées à l’occasion de la manifestation contre le report des élections provinciales sont claires : l’accord de Bougival est rejeté par le FLNKS. Photo A.D.

    À l’appel du FLNKS, une mobilisation se tient devant le haussariat jusqu’à 14 heures pour dénoncer le report des élections provinciales, prévues avant le 30 novembre, et qui devront se tenir au plus tard au mois de juin 2026. "Ce report, c’est garder des élus qui seront autour de la table pour les prochaines discussions et qui sont illégitimes", explique Henri Juni, membre du bureau politique du FLNKS et de la Cellule de Coordination des actions de terrain (CCAT).

    Délégation de la province Nord

    Vers 9h30, une délégation arrive de la province Nord. Après la coutume, les manifestants prennent place le long de l’avenue Paul-Doumer. Dimitri, drapeau posé sur l’épaule, est descendu de Poindimié pour participer à la mobilisation. "L’État nous arrache notre dignité. Il réduit le peuple Kanak à une communauté. C’est donc important d’être là pour ne pas se faire marcher dessus," estime le manifestant.


    Coutume avec la délégation de la province Nord lors de la manifestation contre le report des élections provinciales. Photo A.D.

    Au micro, Hervé Téin-Taouva, élu Union calédonienne à la province Nord et commissaire politique UC, harangue la foule : "Seul le peuple Kanak peut défendre sa destinée. Il faut dire à la ministre (Naïma Moutchou, ministre des Outre-mer NDLR) que là-bas, chez elle, personne ne lui dit ce qu’elle doit manger, comment elle doit s’habiller".

    "L’État doit cesser de nier une partie de la population"

    Dans les rangs des manifestants, Judy, de La Conception, au Mont-Dore, est accompagnée de sa fille de 13 ans. "Si je réponds à l’appel de la mobilisation, c’est pour un tout. Pour dénoncer le report des élections provinciales, mais aussi pour rappeler que l’accord de Bougival ne tient plus. Que la recherche du consensus ne se fera pas sans le FLNKS. L’État doit cesser de nier une partie de la population et de souffler sur les braises de 2024, " raconte la jeune femme. Pour André, d’Ouvéa, participer à la mobilisation, "c’est pour marquer le coup, montrer notre unité. Nous ne sommes pas d’accord avec ce report des élections, les politiques parlent de démocratie, or, ici, c’est un déni de démocratie. Nos élus actuels sont périmés, ils ne sont plus aptes à discuter de l’avenir du pays."

    Des mobilisations qui vont "s’intensifier"

    Une délégation doit être reçue par le haussariat dans la matinée. En attendant, Henri Juni le dit haut et fort dans le micro : "l’accord de Bougival est mort, il est grillé ! Dans les prochaines semaines, nous continuerons à nous mobiliser, et nous allons intensifier nos mobilisations."

    [MISE À JOUR – 12h30] La délégation a été reçue par les représentants de l’État durant un peu moins d’une heure. Le temps de remettre un courrier à destination de la ministre. Le document relate la détérioration des relations entre l’État et le FLNKS, soulignant, que "lÉtat français ne peut pas reprocher au FLNKS de ne pas s’asseoir à une table qu’il a lui-même déséquilibré". Le courrier estime également que c’est au FLNKS qu’appartient "la responsabilité politique et morale d’incarner la voix du Peuple premier dans le processus de décolonisation." Enfin, il est question de faciliter l’obtention d’un passeport pour Christian Tein, président du Front de libération nationale Kanak et socialiste, et le rapatriement des prisonniers liés aux émeutes de 2024.


    Hervé Téin Touavoua rapporte aux manifestants les propos tenus par la délégation aux représentants de l’État. Photo A.D.

    "Nous avons rencontré le haussaire pour l’alerter sur ce qu’il va se passer. Il ne faut pas que des choses soient décidées sans le consentement ici au Pays, nous savons où cela va mener, et ce n’est pas bon, nous ne souhaitons pas revenir à ce qui s’est passé l’année dernière, rapporte Hervé Tein-Taouva, élu UC en province Nord, membre de la délégation. La mobilisation commence aujourd’hui, et elle va monter en puissance."

    La mobilisation contre le report des élections provinciales a réuni entre 200 et 500 manifestants.

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