Le FLNKS n’a pas attendu le vote du Parlement pour proposer un rassemblement ce vendredi 31 octobre devant le haut-commissariat, à partir de 8 heures et jusqu’à 14 heures. Le Front avait déjà appelé à la mobilisation, lundi 27 octobre, alors que la loi organique prévoyant le report des provinciales devait passer en commission mixte paritaire à Paris. Une initiative interdite par le haut-commissariat en raison du non-respect du délai de trois jours légaux entre la déclaration et la date de manifestation prévue, ce qui "ne permettait pas de prendre les mesures permettant de sécuriser les manifestants". Visiblement, le délai a, cette fois-ci, été respecté.

La pleine souveraineté comme trajectoire

Si le mouvement indépendantiste appelle à manifester, c’est qu’il considère que les élections ne peuvent plus être reportées et qu’elles doivent se tenir, le pays ayant "besoin de représentants légitimes élus par le peuple pour écrire son avenir", évoquant "les manœuvres pour passer en force Bougival", ou encore le fait que le texte adopté par l’Assemblée et le Sénat ne fait plus référence à l’accord.

Le FLNKS réaffirme donc son opposition à un ajournement du scrutin, comme "décidé à La Conception lors du congrès du 9 août", regrettant que les partis politiques français "nient les positions du Front". Pour le mouvement, le renouvellement des élus est indispensable afin d’assurer que les éventuelles nouvelles discussions ou négociations se tiennent avec des "élus légitimes, porteurs de la souveraineté populaire actuelle". Cette manifestation doit également permettre au FLNKS de montrer "notre unité et notre détermination", qui doivent "nous permettre de rester solidement ancrés dans notre trajectoire : celle de l’accession à la pleine et entière souveraineté de Kanaky".