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    Grand Nouméa
  • Baptiste Gouret | Crée le 04.11.2023 à 06h23 | Mis à jour le 04.11.2023 à 07h24
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    Yvy Dombal et Malik Oedin ont fondé l'association Gardiens des îles avec une bande d'amis, après avoir fait le constat d'importantes dégradations des îlots de Païta. Photo Baptiste Gouret
    Depuis 2018, l'association Gardiens des îles intervient sur les sept îlots du littoral de Païta afin de préserver leur écosystème, mis à mal par une fréquentation grandissante. Son projet éco-citoyen Connect'îles vise à impliquer les usagers de ces îlots à la défense de leur biodiversité.

    Au large de Païta, les îlots qui longent la commune sont le lieu d'actions contraires. D'un côté, une poignée de bénévoles tentent, depuis cinq ans, de préserver ces écrins de biodiversité. De l'autre, les usagers réguliers participent, bien souvent involontairement, à leur dégradation rapide. "Il faut désormais allier l'usage à la préservation" et "impliquer la population à la gestion concertée de ces îlots", pensent Malik Oedin et Yvy Dombal. Les deux jeunes Calédoniens ont fondé en 2018, avec une bande d'amis, l'association Gardien des îles. Une réaction au constat de ce que devenait, au fil des ans, ce lieu de leur jeunesse, fortement dégradé par les activités de plaisance. Entre "la coupe de bois", l'accumulation des déchets, les "rave partys" et le mouillage sur les récifs coralliens, la fréquentation grandissante met en péril ces îlots situés aux portes du Grand Nouméa et soumis à aucune réglementation.

    Une "gestion participative"

    Pour en finir avec ces mauvais usages, les membres de Gardiens des îles comptent d'abord en apprendre un peu plus sur le profil et les pratiques des plaisanciers. C'est l'un des objectifs du projet éco-citoyen de l'association, intitulé Connect'îles (CONstructioN Éclairée et Concertée de la gesTion des Îles), qui vient d'être retenu par la plateforme SOS Corail de la Fondation de la Mer et de l'Ifrecor. Basé sur un modèle de financement participatif en ligne, le programme profite également de la participation du ministère des Outre-mer et de celui de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui double les sommes versées. Outre les actions de végétalisation et les suivis écologiques, l'argent récolté servira ainsi à mener une étude sur les comportements des usagers, à mettre en place des ateliers de concertation et à réfléchir à une "gestion participative" des sept îlots concernés. "Ce projet est éligible au mécénat, on est en quête d'entreprises qui seraient prêtes à nous soutenir", tient à souligner Malik Oedin.

    Gardien des îles a déjà récolté près de 500 000 francs, encore bien loin de l'objectif affiché de 15 millions. L'association ne va pas attendre d'y parvenir pour poursuivre ses actions. La prochaine mission consistera "à réaliser le repérage pour les futurs aménagements sur l'îlot Ange", indique Malik Oedin (lire par ailleurs). Des installations qui devraient, là aussi, donner les moyens aux plaisanciers de protéger ces coins de paradis.

    Sur l'îlot Ange, bientôt des barbecues, des panneaux et des poteaux

    Proche du littoral et "facile d'accès même à marée basse", l'îlot Ange, en baie de Naïa, a été le premier des sept îlots de Païta à subir les conséquences des activités humaines. La "densité de poissons et de coraux" a diminué tandis que les puffins ont déserté l'endroit, ont pu constater Yvy Dombal et Malik Oedin, de l'association Gardien des îles. C'est donc sur celui-ci que s'est focalisée l'association pour un projet d'aménagement. Lauréat du budget participatif 2022, "Au top mon poteau" vise à installer des poteaux munis de crochets pour permettre aux usagers d'y accrocher des bâches ou des hamacs et éviter ainsi de le faire sur les arbres. L'association a également remporté les Trophées bleus, en 2021, ouvrant la voie à l'installation de futurs panneaux de sensibilisation à destination des touristes.

    Canalise les activités humaines

    Dans le cadre d'un énième appel à projets, les Nickels de l'initiative, l'association travaille également à la fabrication de barbecues, créés à partir de jantes recyclées issus de camions de chantier.

    Si la volonté est d'améliorer le confort des usagers de l'îlot, ces équipements ont aussi pour intérêt de "canaliser les activités humaines à un endroit précis, et laisser la zone davantage végétalisée de l'îlot libre", explique la secrétaire de l'association. Reste maintenant à "nouer des partenariats avec des entreprises désireuses de participer à ces différents aménagements", signale Malik Oedin. "L'idée, c'est que l'îlot Ange soit un projet pilote, dévoile Yvy Dombal. On espère pouvoir l'étendre à tous les autres."

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