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    Îles
  • De notre correspondante,Sophie Mendes | Crée le 21.02.2018 à 04h25 | Mis à jour le 21.02.2018 à 10h28
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    C’est à bord du Carnival Legend que la réunion s’est tenue en baie de Tadine. Une rencontre « séduction » pour la compagnie qui espère l’ouverture de Patho pour désengorger Yedjele et faire escale avec son prochain paquebot de 3 800 passagers. Photo S.M.
    Maré. Profitant de l’escale d’un paquebot à Lifou puis à Maré, la compagnie Carnival et l’agent maritime Kenua ont invité la Sarl Mejine Wetr à venir présenter sa longue expérience en matière d’accueil de croisiéristes.

    La Sarl Mejine Wetr a été créée un an seulement après le lancement de l’activité croisiériste en 1995 à Lifou. Si Maré a cette même ambition de confier à un tour-operateur la gestion de cette activité économique, celle-ci est encore aujourd’hui, six ans après, prise en charge par le Syndicat d’initiative Nengone (Sin). « La commune se devait d’accompagner cette activité naissante en 2012. Elle a maintenant des retombées financières importantes que le Sin ne peut plus accompagner. Cette association doit pouvoir se recentrer sur les événementiels de l’île », a précisé Pierre Ngaiohni, maire de Maré, lors d’une rencontre organisée dernièrement entre la Sarl Mejine Wetr et les Si Nengone.

    Avec des retombées estimées par le Sin à plus de 260 millions de francs en 2017, et une croissance de 14,5 % en un an, sa présidente Omayra Naisseline estime que cette activité peut s’autofinancer à la condition de créer une structure dédiée. Et c’est tout l’enjeu de cette réunion à laquelle a été conviée une délégation de Lifou, dont la gérante de la Sarl Mejine Wetr, Josiane Kaémo. Son exposé détaillé a donné le sentiment d’une organisation très cadrée et efficace. « Nous n’en sommes pas encore pleinement satisfaits », a-t-elle dit modestement. « C’était probablement plus simple pour nous, car l’activité a été prise en charge par un seul district », contrairement à Maré qui compte plusieurs districts impactés par les escales de paquebots. Une situation qui multiplie les décideurs et allonge les délais de réalisation.

     

    Désengorger Yedjele

    « Il faut professionnaliser l’activité à Maré, lui donner une dimension qui permette le développement des tours. Maré ne propose, aujourd’hui, que des navettes vers Yedjele et depuis peu vers Eni. Il nous faut limiter les risques tant que l’île ne s’est pas dotée d’une structure dédiée, responsable, assurée pour organiser et réaliser des excursions partout », a expliqué Elodie, de Kenua. Si l’ouverture de tours permet de désengorger Yedjele et de limiter l’impact environnemental sur ce secteur, elle pourrait aussi être une réponse plus attractive pour les croisiéristes qui reviennent, pour beaucoup, deux ou trois fois, et souhaitent découvrir autre chose. « Sans oublier que 40 % des croisiéristes dans le monde reviennent sur leurs lieux d’escale en tant que touristes », a encore précisé l’agent maritime, qui invite Maré à fidéliser les groupes en charge de l’accueil au ponton pour professionnaliser ce moment, « première et dernière image que les croisiéristes garderont ».

    En attendant la création d’un GDPL de chefferies à Maré, l’activité croisiériste poursuivra son développement, petit à petit. Un rythme qui prend en compte la complexité et la spécificité de l’île Nengone.

     

    Un audit en cours

     

    Avec un milliard de francs obtenus dans le cadre d’un contrat de développement 2017-2021, l’activité croisiéristes aux îles devrait connaître un boom dans les prochaines années. Outre la commande d’un audit environnemental, le cabinet Korigan a été mandaté par la province des Îles pour étudier l’aménagement des sites touristiques loyaltiens.

    Un développement en perspective qui pose questions. « Comment préparer l’avenir à partir de ces retombées financières ? », a interrogé le maire de Maré.

    Si les transporteurs sont les plus gros bénéficiaires de cette activité, comment peuvent-ils contribuer à améliorer l’état des routes empruntées ? Si l’activité a des impacts environnementaux, comment ses bénéfices peuvent-ils contribuer à mettre en œuvre des aménagements qui limitent ces impacts ? Comment gérer les eaux usées de ces milliers de croisiéristes ? « Le cabinet Korigan étudie actuellement la création de ministations d’épuration », a répondu Omayra Naisseline.

    Face à ce tourisme de masse qui inquiète par certains aspects, l’agent maritime Kenua invite Maré à gérer plutôt des flux de personnes en multipliant des excursions confiées à un tour-operateur.

    « Un ticket d’entrée à l’aquarium naturel pourrait financer son entretien et la gestion de ce site, tout en assurant sa préservation », a suggéré l’agent maritime Kenua.

     

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