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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 04.03.2024 à 12h09 | Mis à jour le 04.03.2024 à 12h09
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    Pendant les neuf jours du 60e Salon international de l’agriculture, plus de 600 000 visiteurs ont arpenté les allées du parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Photo Ludovic MARIN / AFP
    Le feu couve encore sous des "braises brûlantes": le Salon de l’agriculture a fermé ses portes dimanche à Paris au terme d’une 60e édition marquée par la colère des agriculteurs, qui promettent de rester mobilisés en attendant de voir la traduction concrète des multiples annonces gouvernementales.

    603 652 visiteurs. La fréquentation du Salon de l’agriculture a légèrement baissé en 2024 (-2 %), notamment en raison d’une première journée chahutée. Le président du syndicat agricole majoritaire FNSEA, Arnaud Rousseau, a d’ailleurs prévenu dimanche sur BFMTV qu’il y aurait encore "des actions sur le terrain" car "sur le plan politique, les choses ne sont clairement pas terminées". "Les braises sont brûlantes", a-t-il affirmé.

    Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a, lui, estimé sur la même chaîne que "le temps de la contestation (avait) eu lieu", invitant à "se mettre autour de la table" pour avancer.

    La puissante Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait donné le ton dès la veille de l’ouverture, le 23 février, en organisant une marche achevée en veillée d’armes devant l’entrée du Parc des expositions à Paris. Au petit matin, des dizaines de manifestants forcent une grille et entrent, décidés à se faire entendre du chef de l’Etat.

    Un premier jour "plus que chaotique", un "début violent", juge Arnaud Rousseau. Au milieu des allées du Hall 1, l’incontournable pavillon des vaches, cochons et ovins, des empoignades ont lieu entre la sécurité – visiblement dépassée – et des militants arborant des signes distinctifs de trois syndicats, FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale.

    Haute surveillance

    Le programme de la visite d’Emmanuel Macron est chamboulé. Après une rencontre avec les représentants officiels des syndicats et filières, il débattra finalement avec quelques agriculteurs choisis dans les rangs des syndicats. Le Salon ouvre au public avec une heure de retard, le Hall 1, six heures plus tard. "Du jamais vu", selon les organisateurs.

    L’habituelle déambulation du président est maintenue, mais sous une haute surveillance policière tenant les visiteurs à distance. "On montre les muscles une fois de plus contre un peuple qui souffre et qui en a marre", tempête Moïse Blin, éleveur en Bretagne.

    Après cette première journée tumultueuse, la vie du Salon reprend dans une ambiance bon enfant, même si sifflets et "coups de gueule" ponctuent jusqu’au bout l’édition. Les curieux s’empressent autour de son égérie, la vache Oreillette, se régalent des spécialités régionales, grimpent dans la moissonneuse-batteuse.

    La fête donne lieu, comme toujours, à certains débordements mais loin des excès constatés l’an dernier grâce notamment à de nouvelles restrictions sur la vente d’alcool.

    "Rendez-vous manqué"

    Après la mobilisation des campagnes et des engagements gouvernementaux, allant de centaines de millions d’aides d’urgence à la promesse d’un choc de simplification, le Salon a été l’occasion de présenter de nouveaux gages.

    Accédant à une demande forte de la FNSEA, Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître l’agriculture "comme un intérêt général majeur de la nation française"; répondant à la Coordination rurale, il a évoqué "un plan de trésorerie d’urgence"; et à l’adresse de la Confédération paysanne, a ouvert un débat sur les "prix planchers".

    Le gouvernement a aussi multiplié les annonces : plans pour l’élevage et le blé dur, 40 millions d’euros supplémentaires pour l’agriculture bio, 100 millions de plus pour la filière fruits et légumes. Ont aussi été publiés des décrets sur la dénomination des viandes ou les métiers en tension.

    Mais pour Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, ce salon a été "un rendez-vous manqué" avec l’exécutif : "On attendait du président de la République une stratégie et la définition d’un cap pour l’agriculture", a-t-il expliqué.

    Ministres, élus ou candidats, les politiques ont défilé sans discontinuer, sur fond de campagne pour les élections européennes.

    Les ministres Christophe Béchu (Transition écologique) et Marc Fesneau (Agriculture) ont été la cible d’œufs, tandis que Gabriel Attal a déambulé tranquillement ; à l’extrême droite, Marion Maréchal a été aspergée de bière quand le président du RN Jordan Bardella a multiplié les selfies.

    La Coordination rurale, accusée d’accointances avec le RN par le chef de l’Etat, a maintenu la pression dans la rue, avec vendredi matin un rassemblement surprise avec tracteurs et ballots de paille au pied de l’Arc de Triomphe.

    "La présence massive des représentants politiques, avec 83 visites officielles, est une reconnaissance pour notre événement, mais elle souligne également la nécessité de repenser l’organisation de leur accueil pour l’avenir", ont indiqué les organisateurs, soucieux de "garder un équilibre entre participation des politiques et bon déroulement du Salon".

    Les remerciements de la province Sud

    La province Sud a dressé sur sa page Facebook le bilan de la 60e édition du Salon international de l’Agriculture à Paris. "Les visiteurs se sont rendus nombreux au stand de la Nouvelle-Calédonie pour y découvrir toutes nos saveurs incontournables : viande de bœuf, de cerf, charcuterie, miels, achards, poisson fumé, confitures… ", dit-elle avant de féliciter "l’ensemble des équipes" et institutions "qui ont œuvré à la réussite de cet événement 9 jours durant".

    Enfin, la province Sud remercie particulièrement Séverine, Marguerite, Azella, Estelle, Sam, Ahazia, Dragan, Floralia, Soane et Owen, les "étudiants calédoniens du Bureau des étudiants de la province Sud – Paris qui sont venus prêter main-forte pour l’accueil des visiteurs et l’animation du stand".

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