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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 12.11.2025 à 13h02 | Mis à jour le 01.12.2025 à 18h17
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    Le phare Amédée s’est illuminé, mardi 11 novembre, dans le cadre des célébrations de ses 160 ans. Il continuera de se parer de couleurs tous les soirs jusqu’au samedi 15 novembre. Photo Laurent Lange
    Le 15 novembre 1865, après neuf mois de travaux, le phare Amédée était inauguré par le gouverneur Guillain. Pour célébrer ses 160 ans, le musée maritime a confié au créateur lumière Laurent Lange, la réalisation d’un habillage lumineux visible chaque soir jusqu’au samedi 15 novembre. Un spectacle de la compagnie L’Archipel sera également joué du 21 au 23 novembre, pour rappeler l’histoire particulière de ce monument singulier.

    En mer comme sur terre, certains ont eu l’occasion de l’observer : le phare Amédée s’est paré de couleurs, mardi 11 novembre, à la tombée de la nuit. Le monument s’est teint successivement en rouge, en bleu et en orange jusqu’à 22 heures. Une première soirée d’illumination organisée par le musée maritime pour les 160 ans de l’allumage du phare. Confié à Laurent Lange, créateur lumière, l’habillage lumineux sera visible chaque soir jusqu’au samedi 15 novembre. Une façon de célébrer "ce monument unique au monde" et "patrimoine maritime majeur de la Nouvelle-Calédonie", souligne Valérie Vattier, directrice du musée maritime. "C’était important pour nous de rendre hommage à ce phare qui a guidé tant de navigateurs."

    Des naufrages coûteux

    Un morceau d’histoire à part entière de la Nouvelle-Calédonie, inauguré le 15 novembre 1865 par le gouverneur Guillain. L’évènement intervient onze ans après la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, et un an après l’arrivée des premiers bagnards. "Contrairement à la rumeur, le phare n’est pas arrivé par erreur", rappelle Valérie Vattier. En effet, dès 1859, le gouverneur Saisset alerte l’État français sur la dangerosité du franchissement des passes en Nouvelle-Calédonie.

    Depuis l’instauration du bagne, les naufrages se multiplient "et cela commence à coûter très cher à l’État". À cela s’ajoute la volonté de la France de multiplier les échanges commerciaux avec les autres pays du Pacifique depuis la Nouvelle-Calédonie, en particulier l’Australie. En février 1861, la commission du service des phares et balises prend la décision de construire un édifice pour guider les navigateurs. Les dimensions choisies "sont totalement démesurées pour l’époque", souligne la directrice du musée maritime. La construction, en métal, est également une innovation. Elle est confiée à l’architecte Léonce Reynaud, "et pas à Gustave Eiffel, comme on peut parfois entendre", rectifie Valérie Vattier.

    Une forme et un habillage singuliers

    Condition de la commande, il est d’abord monté à Paris, devant les ateliers de construction. Il y restera deux ans. "On ne trouvait pas de transport pour l’emmener jusqu’ici." Il finira par y être acheminé sous forme de pièces détachées par un navire privé. À son arrivée à Port-de-France, ancêtre de Nouméa, les 390 tonnes réparties en 1 265 colis sont transférées sur l’Iphigénie, frégate arrivée quelques mois plus tôt avec les tout premiers bagnards. Après neuf mois de travaux, le phare Amédée entre officiellement en fonction à la fin de l’année 1865 pour indiquer l’entrée de la passe de Boulari aux navigateurs. "C’est un phare exceptionnel, dont la forme et cet habillage si particulier ne se retrouvent nulle part dans le monde", reprend Valérie Vattier.

    Outre l’illumination du monument, le musée maritime célébrera les 160 ans d’existence du phare par un spectacle programmé vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 octobre. Écrit par Firmin Mussard et mis en scène par Dominique Jean, il sera joué par les comédiens de la compagnie l’Archipel et fera revivre au public, avec humour, certains des moments les plus marquants de la vie du phare.

    Note

    Illumination du phare Amédée jusqu’au samedi 15 novembre, de 19 heures à 22 heures.

    Spectacle "Plein phare", vendredi 21 et samedi 22 novembre, à 18 heures et 19h30, et dimanche 23 novembre, à 16h30. Réservation sur le site eticket.nc. Tarifs : 1 000 F/adulte, 500 F/enfant, gratuit pour les moins de six ans. Places limitées.

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