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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Marie Chatelain / AMB | Crée le 17.03.2024 à 14h00 | Mis à jour le 17.03.2024 à 14h00
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    Motobécane 41S, premier amour de jeunesse de Jean-Yves. Photo Jean-Marie Chatelain / AMB
    Lnc.nc et Auto-moto-bato, ancien titre des Nouvelles calédoniennes, roulent à nouveau ensemble. Régulièrement, notre site publiera les essais réalisés par le magazine des plaisirs mécaniques dont le prochain numéro doit sortir en juillet. Aujourd’hui : la collection de mobylettes de Jean-Yves.

    Au début, il n’y avait rien. " C’est un mec, Dieu, quand il est arrivé sur terre, il n’y avait rien, tu vois. Pas un troquet, pas une mobylette, rien. " (*) Alors, il a créé le moteur deux-temps qui équipe les pétrolettes, les meules, les brêles, et seulement ensuite les humains, qui vont les chevaucher. Les mobs ont permis à une génération entière d’adolescents d’accéder aux aventures lointaines, aux virées entre potes, aux surboums, aux bastons et aux flirts, à la liberté !


    La bande à nous. Photo Jean-Marie Chatelain / AMB

    Le magazine AMB est fier d’avoir été à l’origine du renouveau de l’intérêt du public pour les mobylettes, en réunissant pour un article les propriétaires calédoniens passionnés. C’était il y a deux ans. De nombreuses choses ont été accomplies depuis, beaucoup d’exemplaires ont été sauvés.

    C’est l’œuvre d’une poignée d’amateurs éclairés parmi lesquels figure Jean-Yves, qui détient assurément le plus grand nombre de modèles. Il nous a ouvert les portes de son atelier.

    La mo"Barbie"lette

    C’est ainsi qu’à 14 ans, il fait l’acquisition de son premier deux-roues motorisé, une Motobécane 41 S. Il lui greffe un kit de conversion pour obtenir plus de puissance et la repeint en rose pour s’attirer l’intérêt de la gent féminine. Un Barbie boy, en somme. Elle lui est malheureusement volée trois ans plus tard, un peu avant qu’il n’obtienne son permis voiture et il ne se déplace plus qu’en quatre roues. Il s’oriente professionnellement vers la menuiserie et met en sommeil son apprentissage de la mécanique.


    Indémodable Solex, très rare GL10, version fille… il y a toujours un chantier en cours dans l’atelier du passionné. Photo Jean-Marie Chatelain / AMB

    Ce n’est qu’à l’aube de sa quarantaine que Jean-Yves redécouvre sa passion pour les mobylettes en dénichant une Peugeot 103 SPX en annonce, qu’il achète 70 000 F avec sa carte grise. Le flash le cueille comme une pâquerette, sa jeunesse lui remonte à la tête. Dès lors, il n’a de cesse de remplacer sa rose bien-aimée. Mais l’oiseau se faire rare. En attendant, et au gré de ses recherches, il commence à se constituer une collection. Il apprend toutes les techniques de restauration, tôlerie, mécanique, électricité, il répertorie tous les revendeurs de pièces, il guette les ventes d’articles d’origine, il se constitue un garage privé, avec tout l’outillage et les machines nécessaires.

    Entre les deux grands rivaux, Motobécane et Peugeot, Jean-Yves a choisi de ne pas choisir.

    Finalement, il fait venir de l’Hexagone un cadre approprié pour remonter une réplique de sa première Motobécane. La boucle est bouclée mais le piège du collectionneur se referme. Et maintenant ? On continue, bien sûr !

    Un troupeau de "Brebilettes"

    Les conquêtes se succèdent. Voici une Motobécane XR Magnum Racing, limitée comme toutes ses frangines à 49,9 cm3 (pour échapper à l’obligation de passer le permis moto) avec une vitesse maximale légale de 45 km/h.

    Mais le carénage et les équipements font la différence avec des modèles plus urbains. Ici, deux représentantes de la célèbre série Club des MBK 51, la Jazz et la Salsa. Là, une Magnum avec allumage électronique (comme tous les modèles après le rachat de la marque par Yamaha), plus loin une 51 Super, la première à avoir le moteur à 3 transferts, restaurée par Jean-Yves et Nicolas.


    Pas de mobylette sans béquille. Heureusement… Photo Jean-Marie Chatelain / AMB

    En face, plusieurs 103, la féroce concurrente des 51 : et d’abord la 103 RCX Racing, qui appartient également à Nicolas ; ensuite, la 103 SPX et la 103 Vogue, avec son phare carré et son guidon atypique pour la série, qui permettait comme ses devancières les 101 et 102, de rapprocher les poignées vers le centre du cadre ; enfin, Jean-Yves possède deux très rares GL10 modèle fille (avec le réservoir en dessous de la selle), un Solex 3800, une remarquable Motobécane Chaudron de 1958… Au total, sa flotte comprend une quinzaine d’exemplaires.


    Ce sont les détails qui font les champions. Photo Jean-Marie Chatelain / AMB

    Désormais, Jean-Yves met son savoir-faire au service des autres. Il restaure à titre amical les trouvailles qu’on lui soumet, habité par l’obsession de pouvoir à nouveau faire rouler ces morceaux du patrimoine calédonien. Il a créé une association, " Mob Passion NC ", qui est présente sur une page Facebook avec 641 membres à ce jour, et sur Tik-Tok. Si le noyau dur des rouleurs représente une dizaine de personnes, on estime qu’environ une centaine de mobylettes sont encore vivantes sur la Grande Terre. Il y en a encore beaucoup d’autres sur les îles. Nous espérons que ce nouvel article contribuera à les rassembler toutes sur les routes, et pourquoi pas dans un prochain rassemblement d’envergure au centre du territoire.

    (*) Coluche, Le blouson noir, 1975


    De gauche à droite et haut en bas : MBK 51 XR Magnum Racing ; Peugeot 103 RCX Racing ; MBK51 Magnum ; MBK 51 Club Jazz ; Motobécane 51 Jazz ; Motobécane 51 Super ; MBK 51 Club Salsa ; Peugeot 103 SPX ; Motobécane 51 Super. Photo Jean-Marie Chatelain / AMB

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