Dans un contexte de crise sur fond de vie chère dans le pays, le chiffre n’a pas de quoi redonner le sourire aux Calédoniens. En août, l’indice général des prix à la consommation est reparti à la hausse de 0,4 %, après une légère baisse en juillet (-0,3 %).

Plus globalement, depuis les émeutes, les tarifs ont nettement été tirés à la hausse, sans jamais retrouver leur niveau d’avant l’insurrection. Sur une année glissante, les prix ont ainsi progressé de 1,1 %.

Les prix de l’alimentation poursuivent leur baisse

C’est la bonne nouvelle de la note de l’Isee (Institut de la statistique et des études économiques). En août, les prix de l’alimentation diminuent de 0,3 % pour le deuxième mois consécutif. Une première depuis décembre 2024. Ce repli s’explique principalement par le recul des tarifs des produits sucrés (-2,2 %) et des légumes (-2,0 %). Pour autant, les prix de l’alimentation qui ont bondi depuis la crise insurrectionnelle et explosé en dix ans, maintiennent cette dynamique, soit une hausse de 1,9 % sur une année glissante.

Dans le détail, entre 2011 et juillet 2025, l’indice général des prix à la consommation a progressé de 16,3 %. Une hausse particulièrement marquée entre 2020 et 2025 (+ 8,7 %).

Le prix du carburant repart à la hausse

En août 2025, les prix de l’énergie enregistrent une hausse de 0,8 % alors qu’ils étaient en baisse depuis le mois de mai. Cette variation est directement liée à la hausse des prix des carburants : + 1,1 % pour l’essence (après -1,1 %) et + 2,7 % pour le gazole (après -2,2 %). Les tarifs du gaz participent également à l'augmentation (+ 0,9 %) tandis que ceux du charbon diminuent (-1,8 %). Les prix de l’électricité, eux, restent stables. Sur un an, les prix de l’énergie augmentent de 1,5 %.

Les tarifs du transport aérien s’envolent

Les prix des services rebondissent à la hausse en juillet (+ 0,9 % après -0,3 % en juillet). L’augmentation des tarifs des services de transport aérien, liée à la haute saison, explique en grande partie cette augmentation (+ 11,4 % portée exclusivement par les vols internationaux). Dans une moindre mesure, cette dynamique est soutenue par le coût du transport maritime de voyageurs (+ 6,6 %).