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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 25.09.2025 à 15h03 | Mis à jour le 14.10.2025 à 10h12
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    Chris Tatéossian, le directeur des deux festivals, a présenté à la presse, ce jeudi 25 septembre, les tête d’affiche déjà arrivées à Nouméa : Faada Freddy, Deluxe et Kid Francescoli. Photo Anthony Tejero
    Après deux années d’annulation d’affilée, les Francofolies et Jazz à Nouméa fusionnent et font enfin leur grand retour au centre culturel Tjibaou ces vendredi 26 et samedi 27 septembre. À J-1 de l’événement, les organisateurs sont "extrêmement heureux" d’accueillir les têtes d'affiche internationales qui sont, pour la plupart, arrivées sur le Caillou. Rencontre avec Deluxe, Faada Freddy et Kid Francescoli.

    Un week-end, un lieu, deux festivals. Rendez-vous dès vendredi au centre culturel Tjibaou pour deux soirées de concerts. Annulées en 2023 pour cause d’intempéries et en 2024 en raison de l’insurrection, les Francofolies et Jazz à Nouméa sont de retour ces vendredi 26 et samedi 27 septembre. Les artistes programmés joueront ensuite les prolongations, dimanche soir, à La Bodega.

    Un format réduit pour ces événements, crise économique oblige, mais que Musical productions tenait absolument à relancer en 2025, comme pour tourner la page d’une année noire. Le public est donc attendu nombreux.

    Deluxe : "'Quand on a joué à Nouméa, il s’est toujours passé des choses assez extraordinaires"


    Kaya, bassiste, Pietre, guitariste, Soub, percussionniste, du groupe Deluxe. Photo Anthony Tejero

    "Ça fait très plaisir de revenir dans cet endroit qui est juste paradisiaque et de retrouver un public vraiment extra et très chaud. On se rappelle très bien nos deux prestations ici, parce qu’il s’est toujours passé des choses assez extraordinaires. La première fois qu’on a joué au Kuendu Beach, tous ceux qui étaient là s’en souviennent, on a dû évacuer le site parce qu’un des piliers avait commencé à se fissurer tellement le public était dingue. L’année suivante, il s’est passé la même chose au 1881, on a pété les planchers qui étaient par-dessus les piscines. Et au MV Lounge, l’ambiance était dingue. On est reparti de l’île en se disant : "Mais punaise, qu’est-ce qu’ils ont ici ? Ce sont des fous furieux !". Le public était déchaîné. Ce sont vraiment des bons souvenirs de concert. On a vraiment hâte de jouer et de revivre des moments intenses avec le public.

    "On est un peu comme les Power Rangers"

    Cette fois-ci, le spectacle sera différent : ce ne seront pas les mêmes chansons, pas les mêmes costumes, pas la même scénographie, etc. Mais on est toujours tous les six, avec la même énergie, la même essence et quelques anciens morceaux de nos précédents albums, nos préférés, les incontournables.

    On est très fiers de nos tenues de scène qui sont à l’image de notre musique et de ce qu’on a envie de véhiculer. C’est un peu fou et déjanté, ce qui nous permet de prendre des personnalités un peu différentes sur scène et de nous lâcher encore plus. C’est de la haute couture et des modèles uniques qui sont vraiment sublimes. Grâce à ces costumes, on n’est plus un lambda, on est au service d’un spectacle et on devient le groupe Deluxe à tous les six, un peu comme les Power Rangers."

    Faada Freddy : "Venir ici, c’est aller à la rencontre de mon autre"


    Faada Freddy est arrivé par avion directement du Sénégal. Photo Anthony Tejero

    "Je ne suis pas avec mes musiciens, donc j’utiliserai seulement une guitare sur scène. Je ferai un peu de percussions corporelles et j’utiliserai principalement la voix comme instrument pour partager avec le public mon expérience de la musique organique, que ce soit les voix diphoniques, ou les harmonies, ou simplement le beatbox. Avec la musique organique, on peut directement accéder à la musique thérapeutique, parce que non seulement c’est une vibration de l’âme qui est portée par le corps, mais aussi on peut ressentir les énergies et les transcrire tout de suite. Parfois, je me permets même de demander au public de me donner trois notes et à partir de là, j’essaie de raconter une histoire qui me correspond. C’est ça l’avantage de la musique organique. Tu peux en faire ce que tu veux. J’aime cette liberté.

    "Quand j’irai ailleurs, une partie de Nouméa sera en moi"

    Aujourd’hui, on est en train de créer de la musique à partir de l’intelligence artificielle. Et beaucoup de gens se disent que c’est plus facile et on y va. Mais si on y va tous, je pense qu’il n’y aura plus de vraie créativité. On ne sera plus les réceptacles de la vibration universelle. Or l’artiste a besoin de ça. L’autre drame, c’est qu’on peut carrément assister à une paresse intellectuelle généralisée. Comme si on avait subi une anesthésie et qu’on n’avait plus le droit de réfléchir ni d’être porteur de la vraie création. La machine, nous l’avons créée, il ne faut plus que nous soyons les créés, les servants de la machine.

    Je viens ici pour rencontrer une famille que j’avais envie de rencontrer. Je sais que l’humanité est une famille. Venir ici, c’est aller à la rencontre de mon autre. C’est cette excitation qui me fait chanter, qui fait qu’après 27 heures d’avion, je ne ressens pas la fatigue. Je ressens plutôt l’excitation comme un enfant qui se trouve dans une cour de récréation avec l’envie de chanter et de faire danser tout le monde. Je viens sans calcul, juste comme ça. Je porte l’humanité en moi, quand je voyage, je me considère comme le miroir de ceux que je croise, et puis quand je vais ailleurs, quand je chante, je chante aussi une partie de l’histoire des gens que j’ai rencontrés, donc quand j’irai ailleurs, une partie de Nouméa sera en moi, et je porterai cette partie au Sénégal, en Afrique, aux États-Unis, etc."

    Kid Francescoli ; "Venir ici, ça ne se refuse pas"


    Mathieu Hocine, leader de Kid Francescoli.

    "Venir ici, même en remplacement de Petit Biscuit, ça ne se refuse pas. On est là avec grand enthousiasme et grande joie. Notre musique, c’est de la pop électro, donc dansante, mais en même temps mélancolique. On a gardé pour la formule live les morceaux qui sont les plus enjoués, les plus festifs et les plus énergiques. En concert, ils sont souvent un peu accélérés au niveau du tempo, et ils sont un peu plus étirés aussi pour rentrer dans une espèce de trance électronique. On a hâte de jouer. On adore les festivals. Quand on joue comme ça, très loin de la maison, sur une île, sur une scène près de la mer, il y a des moments d’épiphanie où on fait un peu zoom arrière et on voit un peu le cadre et ça décuple la joie d’être là."

    Note

    Un billet d’entrée unique pour accéder à la soirée de votre choix (Francofolies ou Jazz à Nouméa) est proposé ou un pass 2 jours. Billet une soirée : tarif normal 6 600 francs, tarif réduit 4 100 francs (moins de 12 ans, plus de 65 ans, personnes à mobilité réduite et demandeurs d’emploi). Pass 2 jours : tarif normal 10 000 francs, tarif réduit 6 600 F. Les enfants de moins de 5 ans ne payent pas l’entrée, mais doivent obligatoirement porter un casque antibruit. Réservations sur tickets.nc.

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