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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 24.04.2025 à 14h25 | Mis à jour le 28.04.2025 à 10h59
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    Une soixantaine de lycéens et une quinzaine d’entrepreneurs sont intégrés à cette deuxième édition du dispositif, officiellement lancé ce jeudi matin, au siège du Medef. Photo Anthony Tejero
    Pour la deuxième année consécutive, le lycée Jules-Garnier expérimente le dispositif de mentorat, qui vise à mettre en lien pendant trois ans, des élèves qui créent une mini-entreprise fictive avec des patrons. Objectif : "désacraliser" ce milieu professionnel encore entouré de préjugés pour encourager les jeunes à se lancer, qu’importe leur parcours de vie.

    Comment mieux se déplacer, notamment en périphérie de Nouméa, en particulier depuis la crise qui a largement freiné l’accès aux transports en commun ? C’est à cette "problématique du quotidien" que Darius Sacilotto, 16 ans, a décidé de s’atteler. Avec un camarade de classe, cet élève de première STMG au lycée Jules-Garnier planche depuis l’an dernier sur l’élaboration d’une application de covoiturage "sécurisée". "Il y a déjà eu quelques tentatives en Nouvelle-Calédonie, mais elles n’ont pas été popularisées, donc on aimerait avancer sur ce projet en s’inspirant largement de la plateforme Blablacar très utilisée (dans l’Hexagone)", expose ce lycéen, qui n’aurait jamais pensé, il y a encore quelques mois, s’intéresser au monde de l’entrepreneuriat et des start-up.

    Moins de théorie, plus de pratique

    Cette initiative, qui s’inscrit sur une durée de trois ans, stimule et encourage cet élève à poursuivre son parcours scolaire. "Dans les cours normaux, il y a beaucoup de théorie, mais presque pas de pratique. Là, on a une autre approche avec une vision différente des choses, plus professionnelle. Je pense que cela m’aidera à m’orienter vers les domaines qui m’intéressent si je poursuis mes études après le bac." Ce témoignage illustre parfaitement les objectifs du dispositif expérimental lancé en 2024 au lycée Jules-Garnier, à Nouville, et reconduit cette année auprès d’une soixantaine de jeunes qui ont décidé de s’inscrire à l’option "Mentorat entrepreneurial à l’école".

    Participer au développement économique

    Ce dispositif a été pensé pour permettre aux secondes d’identifier un projet, puis de créer une "mini-entreprise fictive" jusqu’en terminale. Le tout, accompagné par des chefs d’entreprise et associations d’entrepreneurs. "Ce parcours vise à mettre en relation les élèves et les sociétés, afin de démontrer à ces jeunes qu’ils ont un rôle à jouer au niveau du développement économique du territoire, résume Julie Micheli, enseignante en économie et gestion, ravie de la transformation à laquelle elle a assisté chez certains d’entre eux. La plupart de ceux qu’on avait l’an dernier n’étaient pas particulièrement attachés à l’école et certains pouvaient même être en situation de décrochage. Ce qui est génial, c’est qu’en les ayant mis de façon très pratique en action, à la fin de l’année, ils ont demandé à prolonger le cursus entrepreneur."

    Une manière d’encourager la réussite scolaire, mais aussi de lutter contre certains préjugés encore tenaces sur le monde économique et l’insertion professionnelle. "Ces jeunes sont parfois très éloignés du milieu entrepreneurial, parce qu’il n’y a pas d’entrepreneurs dans leur famille, que ce n’est pas le milieu social d’où ils viennent, etc. Tout l’enjeu est de leur dire que tout le monde peut entreprendre, peu importe son niveau de diplôme, son milieu socioculturel ou son lieu de vie, martèle Julie Micheli. On sait que parmi eux, il n’y aura pas que des entrepreneurs, mais on aura quand même réussi à leur faire comprendre qu’ils sont capables d’aller travailler en entreprise et de se projeter dans une réalisation professionnelle."

    Créer des contacts et un réseau

    Une vision que partage le Medef, pleinement impliqué dans ce dispositif expérimental : "L’image que reflètent les entreprises est parfois un peu intimidante pour les jeunes. L’idée est d’ouvrir en grand nos portes et de désacraliser l’entreprise pour montrer que chacun peut y apporter sa pierre, et que tout le monde y a sa place, insiste Cédric Faivre, délégué général de l’organisation patronale, qui trouve également, à travers ce parcours, son propre intérêt. La question de la compétence et du recrutement est véritablement problématique. C’est un point que nous soulignons régulièrement. Les entreprises ont parfois du mal à trouver les profils qu’elles recherchent. Et même si ce n’est pas l’objectif initial et que c’est encore un peu tôt au lycée, ce mentorat est aussi l’occasion de nouer des réseaux, de créer des contacts qui pourront être bénéfiques à l’avenir."

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