Hier matin, le moral de toute la communauté scolaire du lycée professionnel Père-Guéneau (LPPG), à Bourail, était au plus bas. Le désastre qu’elle a découvert avait un air de déjà-vu.

Le 28 février dernier, deux bâtiments, dont le centre de culture et de connaissance, inauguré l’an passé, ont été ravagés par les flammes. L’équipe pédagogique s’était mobilisée afin de transformer l’ancienne chapelle de l’établissement pour accueillir le CDI et la vie scolaire. Ce nouvel espace a subi le même sort dans la nuit de lundi à mardi.

« Tout a été brûlé »

« C’est un élève qui a donné l’alerte quand il est arrivé. Malheureusement, nous n’avons rien pu sauver », se désole Yves Newland, le directeur du LPPG. « Ordinateurs, livres, mobiliers, tout a été brûlé. Heureusement que le feu ne s’est pas propagé à d’autres bâtiments ».

Une enquête a été ouverte. Hier matin, la brigade criminelle de Nouméa s’est déplacée sur les lieux pour effectuer les premières constatations et rechercher les origines du sinistre. Il semblerait d’ores et déjà que ce cinquième incendie soit encore une fois d’origine criminelle. « Le ou les pyromanes sont entrés par effraction dans la pièce et ont allumé quatre foyers avec des livres et du mobilier », explique le directeur.

Malgré ce nouveau coup dur qui touche leur établissement, les enseignants ont repris les cours normalement en milieu de matinée. « Quand les élèves sont arrivés au lycée, ils ont été regroupés dans un coin le temps de sécuriser les lieux, puis ils sont rentrés en classe. »

Un manque de place

Avec ce nouvel incendie, le lycée est aujourd’hui confronté à un problème de salles. « Nous n’avons plus de CDI et plus de vie scolaire. Pour le moment, on a libéré une salle de classe pour la vie scolaire et on cherche une solution pour reloger le CDI, indique Yves Newland. Le moral de toute l’équipe est au plus bas. C’est le désarroi complet, l’incompréhension. Les professeurs se sont investis la dernière fois pour pouvoir continuer à travailler normalement et tout ce qu’ils ont fait a été anéanti de nouveau. »