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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 18.05.2024 à 08h28 | Mis à jour le 18.05.2024 à 08h28
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    Députés et sénateurs participent au congrès des deux chambres du Parlement à Versailles, censé adopté défitivement le projet de réforme constitutionnelle et donc de dégel du corps électoral.  Photo Bertrand GUAY / AFP
    Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher et plusieurs parlementaires de tous bords politiques ont demandé, vendredi, lors d'une réunion à Matignon sur la Nouvelle-Calédonie une mission de dialogue, mais le consensus semblait moins net sur un report de la convocation du Congrès de Versailles, selon plusieurs sources parlementaires.

    Le président du Sénat Gérard Larcher et de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet "ont dit qu'une mission de dialogue devrait pouvoir être créée" en vue de "trouver un accord global", a rapporté le président de la commission des Lois Sacha Houlié, à l'issue de la réunion présidée par Gabriel Attal, ce vendredi, dans l'Hexagone. 

    Le Premier ministre a en outre indiqué qu'un texte était "en préparation" pour proroger l'état d'urgence (c'es-à-dire le prolonger), qui, sans loi, a une durée de 12 jours, mais que le but était de ne pas l'utiliser si la situation d'ici à la fin du week-end prolongé, soit lundi, "s'était améliorée".

    Le président du groupe centriste au Sénat Hervé Marseille constate une "convergence" des participants pour demander une mission de dialogue et le report de la convocation du Congrès de Versailles. "Je ne vois pas comment on peut revenir à l'ordre public en les enfermant dans un cadre aussi serré", a-t-il dit à l'AFP.

    " Ce serait donner raison aux émeutiers"

    Pour rappel, le Congrès de Versailles, réunissant députés et sénateurs qui ont déjà adopté chacun de leur côté le texte sur le dégel électoral, doit une troisième et dernière fois valider "avant la fin juin" selon Emmanuel Macron, cette réforme constitutionnelle contestée par les indépendantistes. Mais le report de ce Congrès n'a pas fait entièrement consensus. Il ne peut "être décidé qu'à la condition qu'une mission de dialogue soit créée, que ses prérogatives soient définies", selon Sacha Houlié, tandis que son collègue Renaissance de Nouvelle-Calédonie (non indépendantiste) Philippe Dunoyer jugeait "pas envisageable de tenir un Congrès dans un mois".

    Le député non indépendantiste Nicolas Metzdorf refuse, lui, un report du Congrès car "ce serait donner raison aux émeutiers". L'élu a également demandé qu'une fois l'ordre revenu, le Premier ministre "puisse se rendre en Nouvelle-Calédonie (...) parce que nous allons avoir besoin de l'Etat pour reprendre le dialogue et pour tout reconstruire"

    Olivier Marleix, chef de file de députés LR, a lui aussi souhaité le maintien du Congrès à fin juin, "pour ne pas donner le sentiment que les émeutiers gagnent", selon une source parlementaire.

    "Solution politique"

    A l'inverse, l'ensemble des élus de gauche étaient favorables à un report du Congrès de Versailles et à une mission de dialogue, tout en critiquant le gouvernement.

    Le député LFI Bastien Lachaud y a vu "le désaveu de la politique gouvernementale" car "quasiment tout le monde, y compris dans les groupes de la majorité, a demandé le report sine die du Congrès et une solution politique".

    Le Premier ministre "n'a pas encore pris la mesure de ce qui s'est passé", a cinglé le président du groupe écologiste au Sénat, Guillaume Gontard.

    Le président du Sénat Gérard Larcher a lui aussi demandé une mission de dialogue, et évoqué la question du nickel, poumon économique de l'archipel aujourd'hui en crise, qui doit faire partie des discussions selon lui.

    "C'est le dialogue, et le dialogue seulement, qui permettra aux acteurs politiques calédoniens de bâtir un accord global", a assuré en introduction le Premier ministre Gabriel Attal, qui a promis de faire part de ces demandes au président Emmanuel Macron, selon plusieurs participants.

    La cheffe de file des députés Rassemblement national Marine Le Pen, favorable à la réforme électorale, a elle suggéré que les personnes choisies dans une éventuelle mission soient "acceptées localement et pluralistes", selon une source parlemenataire.

    Quant au député de Guadeloupe et représentant du groupe Liot, Max Mathiasin est sorti "un peu déçu (...) parce qu'après deux heures de réunion on croyait qu'on aurait eu quelque chose de certain".

    Pas de flamme olympique sur le Caillou

    Le Premier ministre a par ailleurs annoncé lors de cette réunion que la flamme olympique ne passerait pas le 11 juin comme prévu en Nouvelle-Calédonie, selon des sources concordantes.

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