- AFP | Crée le 02.06.2025 à 07h24 | Mis à jour le 02.06.2025 à 07h25ImprimerFrédérique Muliava a été autorisée à quitter l’Hexagone, un an après son transfert en détention pour son rôle présumé dans les émeutes de mai 2024. Photo Facebook Bastien LachaudUne juge d’instruction a modifié vendredi 30 mai le contrôle judiciaire de la militante indépendantiste kanak Frédérique Muliava, poursuivie pour son rôle présumé dans les émeutes de 2024, lui permettant de quitter l’Hexagone et de rentrer à Nouméa.
Près d’un an après son transfert dans l’Hexagone pour y être incarcérée, Frédérique Muliava va pouvoir rentrer chez elle. Vendredi 30 mai, une juge d’instruction a modifié le contrôle judiciaire de la militante indépendantiste, poursuivie pour son rôle présumé dans les émeutes de 2024, lui permettant de quitter l’Hexagone et de rentrer à Nouméa.
Contactés par l’AFP, deux de ses avocats, François Roux et François Saint-Pierre, n’ont pas souhaité s’exprimer à ce stade. Le second a toutefois confirmé cette modification. Mme Muliava était directrice de cabinet de l’ancien président du Congrès, Roch Wamytan, et militante de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), accusée par le gouvernement d’être derrière les émeutes qui ont éclaté le 13 mai 2024.
Comme dix autres militants de la CCAT, Mme Muliava a été mise en examen dans la foulée, dans une enquête d’abord instruite à Nouméa. Les investigations ont alors été ouvertes sur des soupçons de complicité de tentatives de meurtres, association de malfaiteurs, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens, vols avec arme et destructions, en bande organisée.
Une contrainte "disproportionnée"
Et comme six autres militants indépendantistes, dont le président du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) Christian Tein, Mme Muliava avait été transférée en détention en Métropole. Elle y avait été incarcérée, puis assignée à résidence sous surveillance électronique, avant d’être placée sous contrôle judiciaire.
En janvier 2025, l’information judiciaire a été dépaysée de Nouméa pour être confiée à des juges d’instruction parisiens. C’était le souhait de huit militants de la CCAT, qui dénonçaient des violations répétées de la présomption d’innocence.
Vendredi 30 mai, une juge d’instruction parisienne a estimé qu’il apparaissait "disproportionné" de contraindre Mme Muliava à rester en métropole, loin de ses proches, et de l’empêcher de travailler comme enseignante, selon l’une des sources proches du dossier.
Cette décision fait suite à une demande de ses avocats de lever son contrôle judiciaire. Ils ont finalement obtenu des obligations moindres. Mme Muliava est notamment tenue de ne pas être en contact avec les autres personnes mises en examen du dossier, et de ne pas participer à une manifestation publique en Nouvelle-Calédonie, a-t-on précisé de source proche. Cette décision peut faire l’objet d’un appel.
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