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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 18.12.2025 à 11h01 | Mis à jour le 18.12.2025 à 11h01
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    Le projet de loi pour une meilleure connectivité, qui vise à ouvrir Internet à la concurrence en autorisant l’arrivée d’opérateurs satellite haut débit tels que Starlink, devait être examiné par les élus du Congrès jeudi 18 décembre. Il a été retiré de l’ Photo AFP / Saeed Khan
    Le retrait du texte à l’ordre du jour de la séance de ce jeudi 18 décembre au Congrès est-il lié à l’alerte sonnée la veille par l’UT-CFE-CGC ? Ce syndicat est vent debout contre le projet de loi "pour une meilleure connectivité", qui vise à ouvrir Internet à la concurrence via des opérateurs satellites comme Starlink, qui ne génèrent aucun revenu dans le pays, ce qui pourrait provoquer "la mort de l’OPT". Les représentants du personnel qui ne sont pas opposés à la fin du monopole, plaident, eux, pour l’instauration d’un partenariat public/privé comme en Polynésie française. Explications.

    Voilà plus de deux ans que ce texte a été adopté par le gouvernement, mais il n’est toujours pas près d’être effectif. Le projet de loi pour "une meilleure connectivité" que les élus du boulevard Vauban devaient examiner ce jeudi 18 décembre, a finalement été retiré de l’ordre du jour, a annoncé la présidente du Congrès en début de séance, sans plus d’explications.

    Pour rappel, ce texte vise à ouvrir Internet à la concurrence en autorisant l’arrivée d’opérateurs satellite haut débit tels que Starlink. Il a suscité une levée de boucliers de la part des syndicats, ce qui a conduit à plusieurs changements dans la rédaction du projet de loi, jugés suffisants par l’UT-CFE-CGC. Le syndicat a convié la presse la veille du potentiel vote des élus, mercredi 17 décembre, pour interpeller l’opinion publique sur les dangers de ce choix, qui pourrait provoquer l’effondrement de l’OPT et de ses services publics de proximité et, à terme, "la mort" de l’office qui emploie 1 200 salarié(e)s.

    Les représentants du personnel évoquent un gain de pouvoir d’achat "en trompe-l’œil" pour les consommateurs puisque, si ces opérateurs satellitaires qui ne génèrent ni revenu, ni emploi sur le Caillou, devenaient majoritaires, l’OPT ne disposerait plus des ressources suffisantes pour maintenir sur fonds propres ses infrastructures de télécommunications et poursuivre ses missions. À moins, à en croire l’Union, de nettement relever le montant des impôts, ce qui impliquerait une augmentation à hauteur de 7,4 milliards de francs d’ici 2030 pour le contribuable, contre un gain de pouvoir d’achat sur le prix d’Internet de l’ordre de 1,8 milliard de francs.

    C’est pourquoi le syndicat, qui se dit ouvert à la fin du monopole et aux nouvelles technologies, notamment pour mieux couvrir les zones blanches, plaide pour une alternative à l’image de ce qui a été décidé en Polynésie française avec l’opérateur européen One Web. Une proposition qui n’a pas, à ce stade, été prise en compte par les décideurs. "Or, One Web vend ses services d’accès à Internet à haut débit aux gouvernements et aux opérateurs télécoms. C’est donc un modèle économique plus vertueux pour sécuriser les rentrées fiscales et l’emploi local, indique Nicolas Nielville, délégué du personnel de l’Office au sein de l’UT-CFE-CGC, qualifiant ce partenariat de "gagnant-gagnant" à la différence du modèle de Starlink, qui ne génère une "concurrence frontale avec les opérateurs historiques sans contreparties."

    Un "soulagement"

    Ce retrait est vécu comme un "soulagement" par le syndicat, qui compte donc bien tirer profit de ce nouveau délai pour se faire entendre. "On va tout faire pour que cette option de partenariat soit au moins étudiée par les élus du Congrès et la présidence du Conseil d’administration de l’OPT. Et ce, en prenant contact avec la Polynésie française qui pourrait nous apporter leur expertise sur le sujet", réagit Virginie Barreau, membre du syndicat et représentante du comité d’entreprise de l’OPT.

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