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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Tenahe Faatau / Outremers360 | Crée le 27.02.2025 à 07h59 | Mis à jour le 27.02.2025 à 07h59
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    Jean-Christophe Niautou, aux côtés de ses homologues polynésiens a officialisé l’union des trois chambres consulaires, mardi soir, au salon international de l’agriculture, à Paris. Photo Outremers360
    La Fédération des Chambres d’agriculture et de la pêche du Pacifique (Fed-CAPP) est née, mardi soir, à Paris, au Salon international de l’agriculture. Au-delà d’un partage des savoir-faire, il s’agira pour les Chambres consulaires de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de Wallis-et-Futuna de peser davantage pour aller chercher des financements jusqu’à Bruxelles. Les explications de notre partenaire Outremers360.

    Un "événement historique" selon le ministre de l’agriculture en Polynésie, Taivini Teai. Dans un pavillon des Outre-mer vidé de ses visiteurs, les trois chambres du Pacifique ont officialisé leur union, mardi 25 février, lors d’une nocturne à laquelle étaient aussi conviés leurs confrères des autres territoires ultramarins français.

    Jean-Christophe Niautou, président de la Chambre calédonienne, a évoqué les "objectifs communs" que portera désormais cette Fédération soutenue financièrement par le ministère et la direction générale des Outre-mer. "Cela permettra de mieux produire, plus produire pour mieux nourrir nos populations et faire en sorte qu’elle soit en meilleure santé sur une génération, résume Jean-Christophe Niautou. Pour y arriver, on a décidé de s’unir parce qu’à trois, on est plus fort. On aura une meilleure capacité à négocier la création de projets, à mieux aller chercher des budgets et financements", à la fois dans les "ministères parisiens" mais aussi jusqu’à Bruxelles, pour décrocher des aides de l’Union européenne.

    Un marché commun de 550 000 consommateurs

    Pour ces trois territoires, les plus éloignés de l’Hexagone et représentant à eux seuls 7 millions de km2 de surface maritime, l’idée est aussi d’aller, "pourquoi pas", vers la création d’un marché commun de 550 000 consommateurs. "Nos échanges sont aujourd’hui trop réduits", estime en effet Jean-Christophe Niautou, alors que ces trois territoires sont plutôt tournés vers l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis pour l’import-export.

    "Nous avons des problématiques locales qui sont les mêmes : une couverture alimentaire très faible – on importe 80 % de notre alimentation voire plus à Wallis et Futuna-, des productions locales chaque année en régression, des professionnels agricoles qui vieillissent et un faible attrait pour ces professions", liste encore le président de la Chambre d'agriculture et de la pêche calédonienne, qui évoque aussi le " besoin de mieux nourrir nos populations, face aux problématiques de santé publique ".

    "Nous avons énormément de difficultés au niveau de la desserte maritime", a pour sa part rappelé le président de la Chambre de commerce, industrie, métiers et agriculture de Wallis et Futuna, Otilone Tokotu’u. Un double isolement qui accentue l’insécurité l’alimentaire, les pénuries, les tensions sur l’approvisionnement. "D’où l’importance de ce projet, de manière à produire localement, à habituer nos enfants à manger sainement à partir des cantines scolaires". Sur ce sujet, la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna regardent de près le " coup d’avance " polynésien, qui vise les 50 % de produits locaux dans ses cantines d’ici 2030. "Nous souhaitons profiter du savoir-faire des uns et des autres pour avancer ensemble" ajoute Otilone Tokotu’u, qui décrit cette Fédération comme une "plateforme sur laquelle on va pouvoir s’appuyer pour monter des projets et aller vers la souveraineté alimentaire".

    "Mieux défendre nos intérêts"

    "La covid nous a servis de leçon" a renchéri pour sa part le président de la Chambre d'agriculture et de la pêche lagonaire en Polynésie, Thomas Moutame, soulignant la nécessité, encore une fois pour ces trois territoires, d’aller vers l’autonomie alimentaire et de "préparer la relève".

    "Pour progresser on doit être ensemble et partager nos connaissances", reprend le ministre polynésien de l’Agriculture qui appelle aussi à "restaurer nos environnements et développer une agriculture résiliente", en passant par la "réappropriation de nos savoirs traditionnels". "En unissant nos forces, nous affirmons une ambition commune : amplifier la coopération régionale, échanger nos savoir-faire, trouver ensemble les réponses aux défis agricoles et alimentaires qui sont les nôtres, mieux défendre nos intérêts, innover et bâtir des stratégies concertées pour assurer un avenir durable à notre agriculture et notre filière maritime ".

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