- A.T. | Crée le 28.05.2025 à 09h03 | Mis à jour le 02.06.2025 à 13h44ImprimerEmmanuel Macron invite les élus calédoniens à poursuivre les négociations à Paris, mi-juin. Photo AFP / Geoffroy Van Der HasseltUne invitation à Paris pour relancer un dialogue bloqué en Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron va réunir indépendantistes et loyalistes à partir de la mi-juin, après l’échec des récentes négociations sur l’avenir institutionnel piloté par le ministre des Outre-mer Manuel Valls.
"Le président de la République invitera, avec le gouvernement, les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie à venir travailler à Paris à partir de la mi-juin, afin de clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé sur l’avenir de l’archipel", a annoncé l’Élysée, ce mardi 27 mai, dans la soirée.
Le ministre des Outre-mer Manuel Valls avait mené en vain, début mai, plus de trois jours de négociations lors du conclave de Deva, pour mettre indépendantistes et non-indépendantistes d’accord sur un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie, frappée par des émeutes puis par une crise sociale et économique sans précédent.
Manuel Valls s’est rendu trois fois dans le pays depuis son retour au gouvernement en décembre dernier. Les pourparlers de Deva étaient les premiers du genre depuis 2019, associant toutes les parties en présence.
Figure du camp des partisans de la France, le député Renaissance Nicolas Metzdorf reçu vendredi dernier à l’Élysée, avait annoncé à l’issue de la réunion qu’Emmanuel Macron allait prendre "une initiative afin de relancer les discussions" sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Le parlementaire avait évoqué avec le chef de l’État "le blocage politique à l’issue des négociations de Deva".
Ce conclave s’était conclu sur un échec. La frange dure des non-indépendantistes, dont font partie Nicolas Metzdorf et la présidente de la province Sud Sonia Backès, avait estimé que le projet de "souveraineté avec la France" présenté par Manuel Valls, qui prévoyait une "double nationalité, française de droit et calédonienne", ainsi qu’un "transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes", était une "indépendance déguisée" du territoire.
Situation politique figée
Dimanche, Manuel Valls avait réaffirmé être toujours chargé des discussions. "Celui qui s’occupe, à la demande du chef du gouvernement, du dossier de la Nouvelle-Calédonie, c’est le ministre des Outre-mer. C’est moi. Il n’y en a pas d’autre", avait-il martelé sur LCI. Le ministre avait en outre réfuté être "désavoué par quiconque".
Après l’annonce, ce mardi soir de l’Élysée, Sonia Backès estime que "c’est dans la logique des choses que le président de la République prenne cette initiative" de relance du dialogue. "Il n’était pas sain que la Nouvelle-Calédonie reste sur l’échec des négociations menées par Manuel Valls. Il a fait une erreur de fond : remettre en cause l’intégrité du territoire national sans l’accord du président, et une erreur de forme en proposant l’indépendance alors que les Calédoniens l’ont rejetée par trois fois. Cela donne raison à ceux qui ont organisé les actes violents de l’année dernière."
MERCI DE VOUS IDENTIFIER
Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.X
J'AI DÉJA UN COMPTEJE N'AI PAS DE COMPTE- Vous n'avez pas encore de compte ?
- Créer un nouveau compte
Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement. -
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS




Les transports aériensà consulter ici











