- A.T. | Crée le 31.12.2024 à 08h14 | Mis à jour le 31.12.2024 à 08h21ImprimerPhilippe Gomès, leader de Calédonie ensemble, mouvement qui entend peser davantage dans le futur gouvernement. Photo Archives LNCLe parti non indépendantiste à l’origine de la chute du gouvernement de Louis Mapou plaide en faveur d’un nouvel exécutif "transpartisan", dont l’élection de la présidence doit être la plus rapide possible, pour peser dans les négociations en vue du futur projet de loi de finances 2025 porté par le Premier ministre de François Bayrou. Dans un communiqué, Calédonie ensemble livre sa vision de ce à quoi devraient ressembler la composition et l’action du 18e exécutif.
Le mouvement non-indépendantiste, à l’origine de la chute du 17e gouvernement de Louis Mapou, lors du réveillon de Noël, juge bon de rappeler, par voie de communiqué, le contexte politique économique et social "particulièrement dégradé" dans lequel cette décision a été prise. Consensus à trouver au plus tard au 31 mars 2025 en vue d’un accord politique global, PIB contracté de 30 %, 10 000 destructions d’emplois et "un tiers des employés du secteur privé" au chômage… Les défis sont nombreux pour cette nouvelle année qui s’annonce.
"Cette situation sans précédent, celle d’une Nouvelle-Calédonie qui se tiersmondialise, appelle un sursaut collectif, dont le prochain gouvernement doit être le fer de lance. C’est un gouvernement transpartisan que nous appelons de nos vœux au moment où le pronostic vital de notre pays est engagé", estime Calédonie ensemble, rappelant l’intérêt de former un gouvernement (élections de la présidence et vice-présidence comprises) avant le 14 janvier, jour où le nouveau Premier ministre François Bayrou prononcera son discours de politique générale dont le projet de loi de finances pour 2025 découlera ensuite.
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Pour rappel, le bureau du Congrès a donné rendez-vous le mardi 7 janvier prochain pour l’élection des futurs membres du 18e gouvernement Ce n’est qu’après qu’un(e) président(e) de gouvernement pourra être désigné(e). Une tâche qui avait pris cinq mois en 2021.
Retour du plan quinquennal ?
Dans ce contexte, Calédonie ensemble entend plaider auprès de l’État en faveur de l’adoption d’une loi spéciale "reconstruction et accompagnement de la Nouvelle-Calédonie" par le Parlement de la République à l’instar du projet de loi qui sera déposé, le 3 janvier prochain, pour Mayotte. Et ce, car "la Calédonie n’est pas moins française que Mayotte."
Sans surprise, ces axes devraient suivre le plan quinquennal proposé par le parti (en compétition avec le PS2R du 17e gouvernement), qui a sans doute lourdement pesé dans la décision de renverser l’exécutif de Louis Mapou.
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Cette perspective comprendrait un cadre pluriannuel d’aides sans emprunt ; la compensation des pertes de recettes fiscales et sociales ; le financement des régimes de chômage ; le gel de nouveaux impôts tant que l’activité économique n’a pas repris. Le parti de Philippe Gomès souhaite néanmoins "mener les réformes structurelles qui auraient dû l’être depuis 2019", sur le Ruamm, la TGC et sur la réduction des dépenses publiques.
"Les compétences justifient les nominations et non les accointances politiques"
Quant à la méthode, Calédonie ensemble souhaite un gouvernement qui travaille en étroite concertation avec le Congrès (au contraire de ce que le parti reproche à Louis Mapou). Et pour ce faire, "le fonctionnement interne" de cette institution "doit être totalement révisé".
"La collégialité ce n’est pas chacun fait ce qu’il veut dans son secteur, c’est on décide ensemble. Ce sont les compétences qui justifient les nominations et non les accointances politiques. Le gouvernement gouverne et les partis politiques mènent les négociations pour un nouvel accord. Chacun à sa place et pas de mélange des genres, listent les leaders de Calédonie ensemble, qui sans avancer de nom ou dévoiler leurs tractations politiques en cours concluent ainsi : Pour diriger ce gouvernement de combat, notre pays a besoin d’une personnalité expérimentée, ayant exercé d’importantes responsabilités au plan national comme au plan local, disposant de solides compétences économiques et financières, et rompue aux relations avec l’État et au fonctionnement des institutions. À huit mois des élections provinciales, un profil transpartisan de haut niveau s’impose."Quelles pistes pour réduire les dépenses publiques au sein du gouvernement ?
Calédonie ensemble liste plusieurs solutions pour réduire les dépenses au sein de l'exécutif :
- Diminution de 50% de la sur-rémunération des membres du gouvernement
- Diminution de 30 % du nombre des collaborateurs des membres du gouvernement (à ce jour, le gouvernement emploie 66 collaborateurs)
- Déplacements à l'extérieur en classe économique.
- Suppression des indemnités de représentation du Président et du Vice-président du gouvernement.
- Suppression des véhicules de fonction pour les collaborateurs des membres du gouvernement.
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