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    Nouvelle Calédonie
  • Anne-Claire Pophillat | Crée le 28.05.2025 à 18h08 | Mis à jour le 02.06.2025 à 13h46
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    François-Xavier Bellamy estime que la solution institutionnelle pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie repose sur "le respect de l’expression du peuple" et donc sur le résultat des trois référendums. Photo A.-C.P.
    En visite en Nouvelle-Calédonie, François-Xavier Bellamy, vice-président Les Républicains et député européen, délivre le message que son parti va défendre à Paris et à Bruxelles : "le respect de la volonté des Calédoniens telle qu’elle s’est exprimée lors des trois référendums", le maintien des moyens nécessaires pour assurer l’ordre public, et la relance de l’économie.

    La Nouvelle-Calédonie reçoit depuis ce mercredi 28 mai deux parlementaires. Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, et François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains, la scène politique nationale s’étant emparé du dossier calédonien. Le député européen a consacré sa première matinée au monde économique, après un rendez-vous avec le président du gouvernement, Alcide Ponga, d’abord à Ducos, puis sur ce qu’il reste de la concession automobile du groupe Jeandot à Magenta, détruite dès la première nuit des émeutes de mai 2024, accompagnée par la présidente de la province Sud, Sonia Backès. François-Xavier Bellamy porte un message qui s’adresse notamment aux entreprises, qui "ne demandent qu’à reprendre, qu’à redémarrer." Pour cela, estime l’élu, elles ont besoin de trois choses fondamentales pour lesquelles Les Républicains vont "se battre à Paris et à Bruxelles".

    "La lisibilité dans la durée"

    Pour l’eurodéputé, qui est déjà venu en Nouvelle-Calédonie il y a deux ans, en mai 2023, le plus important reste la "lisibilité dans la durée", une condition nécessaire "pour pouvoir investir, pour que les gens recommencent à consommer et à vivre normalement". François-Xavier Bellamy prône "le respect de la volonté des Calédoniens telle qu’elle s’est exprimée lors des trois référendums", une question déterminante avec laquelle "les politiques au plus haut sommet de l’État n’ont pas le droit de jouer". L’État doit "partir de là" et être "le garant" de l’accord de Nouméa, signé par l’ensemble des forces politiques. "Tout le monde s’est engagé à le respecter. Et j’espère que le président de la République, qui a annoncé cette initiative récemment (rencontrer les parties prenantes du dossier calédonien à Paris à la mi-juin, NDLR), jouera son rôle."


    Le vice-président du parti Les Républicains s’est rendu, ce mercredi matin, sur les ruines de la concession du groupe Jeandot. "On est ici dans un lieu qui porte les stigmates de la destruction. Je veux croire et je crois que, dans quelques années, ce lieu sera regardé comme le point de départ d’un redémarrage qui réunira toute la société calédonienne pour écrire son avenir." Photo A.-C.P.

    La solution institutionnelle, "qui doit être discutée avec toutes les forces calédoniennes" et reposer sur "le respect de l’expression du peuple", doit permettre de sortir de "l’incertitude créée par l’accord de Nouméa", avance celui qui plaidait, l’an dernier, quelques jours seulement après les émeutes, pour la tenue du Congrès de Versailles. "Renoncer au Congrès me paraîtrait extrêmement dangereux", déclarait-il alors à la chaîne Public Sénat, appelant l’exécutif à mener la réforme du corps électoral "à son terme", jugeant le texte "nécessaire". Un an plus tard, François-Xavier Bellamy prône la poursuite de la discussion. "Un accord est nécessaire et possible, mais il ne peut se faire au prix du renoncement à la démocratie et à la stabilité institutionnelle." L’eurodéputé a rappelé son vif désaccord sur le sujet avec Marine Le Pen, qui propose une pause institutionnelle et un référendum dans 40 ans. "Il y a quelques mois, à Paris, on avait eu un débat extrêmement houleux tous les deux, parce que moi, je considérais que promettre un quatrième référendum, c’était donner raison, d’une certaine manière, à la violence."

    Sécurité et économie

    La sécurité constitue le deuxième élément central pour le député européen, qui se félicite de "la présence visible des forces de l’ordre", estimant que l’État doit "continuer de maintenir les moyens", évoquant l’engagement "dans la durée" pris par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, récemment élu à la tête des Républicains et soutenu par François-Xavier Bellamy. Enfin, le troisième axe essentiel : l’économie. Le représentant de la droite cite avant tout "la capacité pour les entreprises de percevoir ce que les assurances leur doivent", ainsi que "la possibilité de s’assurer pour l’avenir, en ayant de vraies couvertures face aux risques qu’elles ont subis", un "sujet absolument majeur". L’élu pointe également le rôle d’investisseur que les banques doivent jouer. L’économie, c’est aussi la filière nickel, alors que le parlementaire européen a rencontré le Syndicat des industries de la mine ce mercredi matin, et la question "de la compétitivité de la Nouvelle-Calédonie", ce qui implique un travail sur l’énergie et les infrastructures.

    François-Xavier Bellamy poursuit ses rencontres avec des élus politiques et des représentants du monde économique demain et vendredi. Avant cela, ce soir, à 18 heures, il participe à une réunion publique à l’hippodrome Henri-Milliard, organisée par Le Rassemblement – Les Républicains et Les Loyalistes. Une autre réunion publique est prévue à la salle des communautés au Mont-Dore Sud vendredi 30 mai à 18 heures.

    "Un soutien du premier jour"


    Sonia Backès était aux côtés de François-Xavier Bellamy lors de sa visite à Laurent Jeandot, concessionnaire automobile.

    Si Sonia Backès était présente ce mercredi matin à la visite de terrain de François-Xavier Bellamy sur le site de la concession automobile des Jeandot, à Magenta, c’est parce que la présence de l’eurodéputé "est importante, parce qu’il est un soutien du premier jour, un soutien permanent sur tous les sujets", celui des ingérences étrangères, de la sécurité, de l’économie. "Il est également le premier vice-président des Républicains et on a un soutien très fort de Bruno Retailleau." Un soutien "essentiel", estime la cheffe de file des Loyalistes, qui impute à la proposition de Manuel Valls de souveraineté dans la France, "qui est sortie de la démocratie, légitime la violence et revient sur l’intégrité du territoire national", d’avoir "cassé le léger frémissement qu’on avait de redémarrage. C’est l’écho qu’on a aujourd’hui de l’ensemble du monde économique". "Cela panique des Calédoniens qui déjà ont du mal à retrouver la confiance." La présidente de la province Sud prend donc bonne note de la proposition d’Emmanuel Macron de rencontre à la mi-juin à Paris. "C’était attendu et c’était utile. Il a parlé de clarification et d’un focus sur les questions économiques, qui sont un sujet majeur." Sonia Backès n’est, en revanche, pas emballée par le projet de Marine Le Pen, qui prévoit un référendum dans 40 ans. "Je pense qu’elle fait la proposition que Gérald Darmanin a faite il y a 3 ans et qui a fait partir les indépendantistes du tour de table. Si elle arrive à leur vendre un référendum dans 40 ans, qu’elle essaye."

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