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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 14.06.2024 à 08h44 | Mis à jour le 14.06.2024 à 08h44
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    Levée des barrages par les gendarmes à l’entrée du quartier de Rivière-Salée. Photo Anthony Tejero
    Le président de l’Union calédonienne "prend acte" de l’annonce du président de la République de "suspendre" le projet de texte sur le dégel du corps électoral, dont il exige "l’abandon". Pour Daniel Goa, "l’esprit impérialiste" d’Emmanuel Macron et "son armée coloniale" ne résoudront en rien le conflit avec "un peuple qui lutte pour la survie de son identité". Dans ce contexte, le parti demande le retrait des renforts de forces de l’ordre du pays.

    L’UC "prend acte" de l’annonce d’Emmanuel Macron, "qui a trouvé deux minutes pour évoquer le sujet calédonien qui déchaîne les passions en Kanaky", à savoir la "suspension" du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral. Le mouvement, par la voix de son président Daniel Goa, déplore dans un communiqué diffusé cette nuit, que le chef de l’Était n’ait pas "abandonné" pour autant ce texte qui "a fait voler 35 ans de paix en éclat."

    "Mais le président de la France était-il prêt à assumer que son passage en force a été dérouté par la mobilisation de terrain de la CCAT et le soutien de la communauté internationale. Sans oublier l’implication des députés de gauche qui n’ont eu de cesse d’éclairer les parlementaires français sur le caractère inédit de la situation de notre pays qui est en voie de décolonisation", interpelle le parti, jugeant ce projet "mort-né", avant d’étriller une nouvelle fois l’action de l’Était depuis le début des exactions dans le pays, voilà un mois.

    "Le maintien de l'ordre par la répression ne résoudra rien"

    "Fidèle à son esprit impérialiste, le président de la République française a lancé aujourd’hui l’attaque de la tribu de Saint-Louis par son armée coloniale à grands coups de blindés, hélicoptères de guerre et ses fameux centaures. Comme tout ce qu’il a entrepris jusqu’à présent dans la gestion de ce conflit, il n’a toujours pas compris que son objectif de maintien de l’ordre par la répression ne résoudra rien, insiste Daniel Goa, qui maintient son ton très offensif. Il (Emmanuel Macron) n’a pas en face de lui des émeutiers mais un peuple qui lutte pour la survie de son identité face à un État colonial qui veut éteindre cette revendication. Monsieur le président, que croyez-vous ? Que vous allez tout dégager à Saint-Louis, enlever tous les barrages du pays et qu’on en restera là ? Que nous allons faire fi de tout le mal que vous avez fait à notre peuple, les morts tombés, les blessés, toutes les bavures des forces de l’ordre et de l’armée ?"

    Dans ce contexte, l’Union calédonienne demande au chef de l’Était "d’enlever ses policiers, gendarmes, soldats", jugé comme le préalable à une sortie de crise. "Arrêtez la menace, la pression inutile. Laissez aux gens de ce pays le temps de respirer, de se reparler pour qu’ils essaient de reconstruire les fondements de la paix. C’est aujourd’hui la seule issue possible, insiste Daniel Goa. Le peuple kanak est un peuple pacifique qui a accepté les populations installées dans son pays mais il n’acceptera plus une énième colonisation qui aurait pour conséquence de le faire disparaître. C’est tout ce que nous disons !"

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