- Baptiste Gouret | Crée le 05.09.2025 à 11h50 | Mis à jour le 22.09.2025 à 10h04ImprimerLes députés LFI Mathilde Panot et Bastien Lachaud, lors de leur visite en Nouvelle-Calédonie, en mai 2025. Photo Archives LNC/Anthony TejeroDans une lettre adressée au Premier ministre, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot et le député de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, demandent au chef du gouvernement de prendre l’arrêté de convocation des élections provinciales en novembre. Les deux parlementaires estiment en effet que la loi organique censée les reporter est menacée par l’instabilité politique nationale et qu’une "nouvelle légitimité issue des urnes" garantirait une reprise des discussions sur le dossier calédonien.
"Ne pas prendre de décret de convocation des élections provinciales dans les plus brefs délais […] s’apparenterait à un nouveau passage en force du gouvernement sur les élections calédoniennes", selon La France insoumise. Dans un courrier adressé au Premier ministre, François Bayrou, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, et le député de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, très engagés sur le dossier calédonien, insistent sur la nécessité d’organiser le scrutin en fin d’année et d’éviter un troisième report consécutif, comme prévu par l’accord de Bougival.
D’abord parce que, selon eux, "il n’y a pas d’accord politique sur l’avenir institutionnel", et donc "il n’y a pas lieu de modifier à nouveau le calendrier électoral". Si le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, persiste pour mener à son terme l’accord de Bougival signé le 12 juillet entre les formations politiques calédoniennes et l’État, les Insoumis considèrent que son rejet par le FLNKS met un terme définitif à la poursuite des travaux issus de ce compromis. Le mouvement indépendantiste a d’ailleurs déjà exprimé sa volonté de maintenir à novembre les élections provinciales.
Le vote incertain de la loi organique
D’autre part, "une nouvelle légitimité, issue des urnes, pourrait permettre que des discussions sur l’avenir institutionnel se tiennent à nouveau", affirment Mathilde Panot et Bastien Lachaud.
Enfin, l’instabilité politique nationale et la probable chute du gouvernement Bayrou sont, selon les deux députés, incompatibles avec le calendrier fixé par l’accord. "La proposition de loi organique inscrite à l’ordre du jour au Sénat le 23 septembre 2025, visant à repousser une troisième fois ces élections au 28 juin 2026, ne présente aucune garantie de pouvoir être promulguée dans les temps." Et le maintien de l’examen du texte soumis par un gouvernement démissionnaire à l’Assemblée nationale, "comme cela semble envisagé, renforcerait l’idée du passage en force". Sans la publication d’un arrêté de convocation du Premier ministre rapidement, les élections seraient, de fait, reportées. "Ce n’est pas acceptable", jugent les Insoumis.
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