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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 13.12.2024 à 07h04 | Mis à jour le 13.12.2024 à 07h04
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    Les élus du Congrès ont voté mercredi en faveur de l’aide de l’État de 27 milliards de francs qui doit permettre à la Nouvelle-Calédonie de boucler son année 2024. Photo Archives LNC
    Le Congrès a entériné mercredi, au bout de plus de huit heures de débats, l’aide de 226 millions d’euros (27 milliards de francs) proposée par l’État, qui doit permettre de terminer l’année.

    Très longue séance mercredi au Congrès pour le vote de l’aide de l’État. Après plus de huit heures de débats, les élus ont voté tard dans la nuit de mercredi à jeudi en faveur de ce soutien de 226 millions d’euros (27 milliards de francs) qui doit permettre à la Nouvelle-Calédonie de boucler l’année 2024 et notamment de financer le chômage ou encore le salaire des fonctionnaires.

    L’ensemble des groupes représentés au Congrès, indépendantistes ou non indépendantistes, ont entériné cette convention liant l’État à la Nouvelle-Calédonie, mais seulement après un long débat, une partie de la classe politique estimant que l’aide, sous forme de prêt, va durablement fragiliser les finances du Caillou.

    Un "endettement insoutenable"

    Calédonie Ensemble a notamment regretté "l’endettement insoutenable" que va engendrer ce prêt : 340 % du PIB à la fin de l’année dans une trajectoire "qui va durablement impacter les générations futures", selon le président du groupe, Philippe Michel.

    Au-delà de cette aide d’urgence, l’État entend continuer de soutenir le Caillou, mais toujours sous forme de prêt et d’avance remboursable. Si le prochain gouvernement maintient l’enveloppe de 500 millions d’euros (près de 60 milliards) qui avait été inscrite au projet de loi de finance 2025, "la Nouvelle-Calédonie dépassera les 500 % d’endettement", pointe Philippe Gomès.

    "Nous ne pouvons pas faire peser sur les générations d’aujourd’hui et de demain une dette qu’elle ne sera jamais en capacité de rembourser", renchérit Virginie Ruffenach (Le Rassemblement-Les Républicains) qui souligne de son côté "la responsabilité de l’État qui n’a pas su nous protéger des 2,2 milliards d’euros (plus de 260 milliards de francs) de dégâts occasionnés depuis le début des émeutes le 13 mai".

    Les réformes inquiètent

    Autre sujet d’inquiétude : les réformes exigées par Paris en échange de son soutien, notamment la hausse immédiate de la Taxe générale sur la consommation, l’équivalent calédonien de la TVA. "Certains Calédoniens en sont à vendre leurs meubles pour nourrir leur famille", assure Virginie Ruffenach. "Je comprends que l’État veuille des réformes d’ici à la fin de l’année. Mais on ne peut pas augmenter la pression fiscale dans le contexte dramatique de la Calédonie d’aujourd’hui".

    Depuis le 13 mai, 9 000 salariés ont été privés totalement d’emploi, 120 entreprises et 1 150 travailleurs indépendants ont cessé leur activité, selon l’Institut de la statistique et des études économiques.

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