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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 14.11.2025 à 16h33 | Mis à jour le 01.12.2025 à 18h20
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    Un amendement porté par le groupe Gauche démocrate et républicaine prévoit la création d’un fonds de soutien de la filière nickel en Nouvelle-Calédonie, doté de 300 millions de francs, notamment pour garantir la survie de l’usine KNS. Photo Archives LNC/Baptiste Gouret
    La commission des finances a adopté un amendement, le 6 novembre, porté par le député calédonien Emmanuel Tjibaou sur le soutien de l’État à l’usine KNS. Le texte vise à créer un fonds de 35 milliards de francs afin d’éviter la liquidation de KNS et permettre à la SMSP de se désendetter. Il sera examiné par l’Assemblée nationale dans le cadre des débats sur le budget des Outre-mer.

    Toujours suspendu à un éventuel rachat, l’avenir de l’usine de Koniambo Nickel SAS pourrait connaître quelques avancées. Jeudi 6 novembre, la commission des finances de l’Assemblée nationale a validé un amendement, dans le cadre du Projet de loi de finances 2026, déposé par les députés du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) afin de créer un "fonds de soutien à la filière nickel en Nouvelle-Calédonie", visant particulièrement la survie du complexe de Voh.

    Maintenir l’équilibre Nord-Sud

    Défendu par le député calédonien Emmanuel Tjibaou, le texte prévoit de doter ce fonds de 300 millions d’euros (35 milliards de francs) pour éviter la fermeture définitive du site. Après six mois de veille chaude, l’usine a été mise à l’arrêt en septembre 2024 entraînant le licenciement de la grande majorité des 1 300 salariés qui y travaillaient. L’amendement doit ainsi faire vivre l’espoir d’une reprise, qui peine à se concrétiser malgré quelques candidats toujours intéressés. Sans cela, le risque est "la disparition d’un outil industriel stratégique pour la souveraineté économique calédonienne, ainsi qu’un recul du modèle de développement équilibré Nord – Sud voulu par les accords politiques fondateurs".

    Pour y parvenir, deux méthodes sont proposées par le texte : faire financer par l’État le départ de Glencore, co-actionnaire, pour lui permettre de quitter le capital de l’usine. Il devra alors verser une certaine somme (estimée à 30 milliards de francs), dont une partie sera utilisée pour relancer les activités minières et relancer l’emploi dans le bassin (200 à 300 emplois).

    Investissement stratégique

    Deuxième axe : prendre en charge le désendettement de la SMSP (actionnaire à 51 %), évalué à 32 milliards de francs, pour lui permettre de reprendre les 49 % de Glencore. Actuellement, la société minière, placée en procédure de sauvegarde, ne peut pas se le permettre. "L’intervention de l’État sous forme de garantie et de refinancement n’est pas une dépense d’opportunité : c’est un investissement stratégique dans la stabilité économique, sociale et politique de la Nouvelle-Calédonie, au service du rééquilibrage et de la continuité républicaine", défendent les soutiens de l’amendement.

    Son adoption en commission va permettre de l’inscrire au projet de loi de finances 2026. Il sera donc débattu lors des discussions sur le budget des outre-mer, prévues mardi 18 novembre à l’Assemblée nationale.

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