Elu président du gouvernement calédonien le 1er avril 2015 en remplacement de Cynthia Ligeard, Philippe Germain a présenté hier un long document en forme de bilan des trois ans et presque sept mois d’actions que lui et son équipe ont menés pendant cette période.

Le calendrier se présentait un peu mal cette fois puisqu’il aurait souhaité être entouré des membres représentant les différentes sensibilités composant les onze membres de l’exécutif. Mais, proximité du référendum oblige, tout le monde est en campagne. D’un autre côté, on va très bientôt entrer dans les six mois précédant les prochaines provinciales, période au cours de laquelle la littérature politique peut être considérée comme une dépense de campagne.

Rester en bonne santé

Premier grand thème, l’évolution du modèle de société qui régit la Nouvelle-Calédonie, avec notamment le projet éducatif, la protection de la jeunesse, la délinquance et la santé. Pour Philippe Germain, la Calédonie possède un système de soins performant, mais pas de système de santé global. « Le but, c’est de garder les gens en bonne santé » insiste-t-il.

Souverainetés

Un autre volet abordé par Philippe Germain, c’est l’évolution du modèle économique calédonien. Il est temps de déployer une économie qui allège notre dépendance au nickel, en développant l’exportation vers les pays de la région. Et l’exportation, c’est aussi le tourisme. L’expression à la mode, c’est de « développer les souverainetés des temps modernes » que sont l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire, avec l’agriculture d’un côté, la pêche de l’autre et plus généralement l’économie bleue, en contractualisant notamment avec des États insulaires de la région pour établir une vaste zone de pêche protégée. « Le parc de la mer de Corail, c’est notre bien le plus précieux. » En résumé le président du gouvernement voudrait que la Calédonie exporte plus et importe moins. Il fait valoir que sous sa mandature, 150 marchés extérieurs ont été conclus par des entreprises calédoniennes. C’est sa ligne conductrice avec, pour stimuler la croissance, une baisse des prix corrélée à une hausse du pouvoir d’achat.