- Anthony Tejero | Crée le 09.05.2025 à 16h33 | Mis à jour le 12.05.2025 à 10h36Imprimer2 600 policiers et gendarmes sont déployés actuellement en Nouvelle-Calédonie. Photo Anthony TejeroEn ce long week-end et à quelques jours de la date symbolique du 13 mai, l’État annonce que 2 600 forces de l’ordre sont déployées à travers tout le pays, et plus particulièrement dans l’agglomération. Objectif : "être partout" pour prévenir toute tentative de blocage des axes.
"Grâce aux renforts d’escadrons de gendarmes mobiles, nous pouvons quadrupler les patrouilles. Notre objectif est d’être partout, de saturer le terrain." En ce long week-end et à l’approche du 13 mai, date à laquelle avaient éclaté les émeutes il y a un an, le contrôleur général Marjorie Ghizoli, à la tête de la direction territoriale de la police nationale de Nouméa, compte bien ne laisser aucun répit aux éventuels fauteurs de troubles. Si cette échéance inquiète bon nombre de Calédoniens, le spectre de l’insurrection restant vivace, les forces de l’ordre se veulent rassurantes : "Nous avons divisé en quatre secteurs la ville de Nouméa en fonction de leurs particularités afin d’être le plus visible possible et de nous adapter très rapidement aux différentes situations, poursuit la cheffe de la police, pour qui l’une des priorités restera d’empêcher toute tentative de blocage d’axes. Il y en a déjà et eu il y en aura, mais à chaque fois nous interviendrons et interpellerons immédiatement."
À Nouméa, comme en zone gendarmerie, les forces de sécurité se disent prêtes à contenir les tensions et d’éventuels débordements qui pourraient intervenir les prochains jours. Si les effectifs ne sont pas aussi étoffés qu’au plus fort de la crise (avec jusqu’à 3 200 renforts de militaires), près de 2600 policiers, gendarmes et autres agents du Raid et du GIGN sont déployés "jusqu’à nouvel ordre" dans le pays, et plus particulièrement dans l’agglomération.
"Fermeté et réactivité"
"Nous sommes toujours sous pression et nous constatons encore des faits de violences urbaines. Ce sont des réalités quotidiennes, lance d’emblée Jacques Billant, le haut-commissaire, fraîchement débarqué, qui a tenu à rencontrer en personne les forces de l’ordre sur le terrain, mercredi soir, et qui ne doute pas de l’efficacité des moyens déployés. Nous sommes incomparablement plus forts qu’en 2024 [lorsque les émeutes ont éclaté, N.D.L.R]. Au moment où je vous parle, à ce stade il n’y a pas de grands rassemblements ou de phénomènes de bandes auxquels nous devrions répondre. Face à cette éventualité, je puis vous dire que la détermination et la réponse de l’État seront bien sûr empreintes de fermeté et de réactivité car il n’est pas exclu qu’il y ait des mouvements de ce type dans les jours ou les semaines qui viennent. C’est la raison pour laquelle il faut occuper le terrain et être en mesure d’adapter nos postures pour répondre à ces éventuelles montées aux puissances."
Le contrôleur général Marjorie Ghizoli, à la tête de la direction territoriale de la police nationale, présente le dispositif à Nouméa au haussaire Jacques Billant. Photo Anthony TejeroEt en cas de nouvelle flambée de violence difficile à contrôler, le haut-commissaire assure que des effectifs supplémentaires pourraient arriver de l’Hexagone. '"Je peux aussi compter sur d’éventuels renforts prêts à venir compléter le dispositif actuel en fonction de l’évolution de la situation. Mais aujourd’hui, nous avons mis en place un dispositif qui nous permet de faire du contrôle de zone sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie, martèle Jacques Billant. Nous occupons le terrain avec une stratégie simple : être là où il le faut, quand il le faut, pouvoir répondre aux sollicitations de nos concitoyens pour les assister, pour les protéger. "
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