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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche / jeanalexis.gallien@lnc.nc | Crée le 25.10.2018 à 04h30 | Mis à jour le 25.10.2018 à 07h01
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    Face-à-face tendu entre les pompiers et les policiers devant les portes du gouvernement. Photo J.-A.G.-L.
    SOCIAL. La tension est montée d’un cran. En grève, les pompiers veulent faire plier le gouvernement. « On nous méprise », crient-ils. L’exécutif n’entend pas céder à la pression. Le bras de fer continue.

    L’avertissement claque dans l’air entre les hurlements d’une sirène. « Ça va déraper ! On nous traite comme des moins que rien, comme des bandits ». La tension est montée d’un cran au deuxième jour de la grève des sapeurs-pompiers, hier. Une centaine d’entre eux de trois syndicats (Sensis, CSTC-FO et Solidarité-NC) ont décidé d’occuper le terrain et de se faire voir et surtout entendre. Après s’être postés devant le bâtiment de la Sécurité civile mardi, les soldats du feu se sont massés sous les fenêtres des bureaux du gouvernement, bloquant une portion de la route des Artifices à Nouméa et déversant sur celle-ci de la mousse extinctrice. « On nous méprise », « irrespect », « Germain descends et viens nous voir », ont scandé les manifestants tout au long de la journée et sous les yeux d’un important dispositif de policiers et de gendarmes.

    « Médiateur en urgence »

    Les sapeurs-pompiers réclament notamment une négociation sur la professionnalisation des unités de la Sécurité civile qui « correspond au 3e point du protocole signé par l’ensemble des syndicats et les représentants du gouvernement le 27 septembre. Les unités de sécurité civile sont composées de 0 % de professionnels et de 100 % de volontaires », indiquent les organisations syndicales. « Les pompiers volontaires sauvent le pays et vous leur crachez à la gueule », enrage Thierry Mayerau de Solidarité-NC. « Nous avons défini un projet de professionnalisation partielle sur quatre ans, de ces unités pour respecter les contraintes budgétaires », explique Gwenval Cambon du Sensis. Comprenant que le bras de fer tournait en leur défaveur, les manifestants ont appelé le haut-commissariat à nommer « un médiateur en urgence » pour régler le conflit. Car le gouvernement « n’entend pas céder sous la pression » ou recevoir les grévistes ce qui « consisterait à désavouer les syndicats signataires du protocole d’accord qui, eux, ont accepté de mettre fin au conflit ». « Vouloir remplacer systématiquement des pompiers volontaires par des professionnels est financièrement insoutenable tant pour les communes que pour la collectivité Nouvelle-Calédonie », assure Philippe Germain. L’accord signé entre l’exécutif et l’UT-CFE-CGC et le Soenp-FP prévoit la création d’un statut territorial des pompiers et une gestion prévisionnelle des emplois à la direction de la Sécurité civile.

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