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    Nouvelle Calédonie
  • | Crée le 13.06.2018 à 06h34 | Mis à jour le 14.06.2018 à 15h22
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    Le syndicat des rouleurs a fait le tour des concessionnaires hier. Ici, face à la direction générale d’Almameto. Photo Thierry Perron
    SOCIAL. En difficulté depuis la régularisation des camions, les rouleurs se sont postés chez les concessionnaires pour tenter d’obtenir au forceps une dérogation sur les capacités de chargement prévues par les constructeurs.

    Les mastodontes postés aux quatre coins de la capitale depuis hier ont comme un air de déjà-vu. Pas de blocage pour autant. Les rouleurs menés par le syndicat ContraKmine sont là pour mettre la pression sur les concessionnaires. Si les camions qu’on leur a vendus ne sont pas conformes à la réglementation du pays (délibération de 1989), ils exigent une dérogation sur le tonnage. « Nous sommes en train de faire le forcing pour remettre les camions à niveau, il faut que les concessionnaires fassent le nécessaire auprès des constructeurs pour que les camions vendus à 30 tonnes, puissent transporter 30 tonnes ! » assène Max Foucher, président de ContraKmine. La tension était donc palpable hier à la table des négociations, entourée à chaque fois d’une cohorte de rouleurs mécontents. « Pour l’instant, on attend que les concessionnaires nous apportent la preuve signée du constructeur sur les capacités de chargement des camions vendus ici », poursuit le syndicaliste. Le document technique devra être remis au gouvernement, condition sine qua non pour obtenir une dérogation à la réglementation. En parallèle, les tractations avec les concessionnaires vont bon train autour d’une adaptation du code de la route. Piste privée, route publique ou pistes minières : il s’agit d’autoriser, ou non, des surcharges non prévues par le code de la route.

    30 % À 50 % DE PERTE SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES

    Le contentieux, lui, remonte à décembre dernier. Après le décès d’un rouleur dans un accident sur la mine de l’Étoile du Nord,à Kaala-Gomen, l’inspection du travail a mis en cause la surcharge de l’engin. Dans la foulée, la Dimenc a exigé la régularisation de tous les véhicules en application d’une délibération du Congrès datant de 1989. A la surprise générale, beaucoup de rouleurs ne pouvaient prouver que leurs engins avaient le poids de charge voulu. Depuis, les rouleurs malheureux accusent une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 30 %. « Un camion à trois essieux vendu pour rouler à 25 tonnes en temps normal, roule aujourd’hui à 11 tonnes, là on est à 50% de perte, souligne le président. Les premiers mois, les gens ont pris sur eux en perdant de l'argent. Ils ont eu trois mois pour régler ce problème administratif, aujourd'hui on est obligé de monter au créneau. » Du côté des concessionnaires, on a bien saisi les doléances des rouleurs sur les capacités de chargement. « Nous comprenons l’impatience, voire la colère de nos clients rouleurs, commentait hier soir Rémy Brunner, secrétaire général de la Holding Groupe Jeandot. Nous faisons le maximum pour obtenir des constructeurs les éléments en question et nous travaillons localement avec les différentes parties prenantes pour mettre fin à cette situation. »

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