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    Nouvelle Calédonie
  • Esther Cunéo | Crée le 23.10.2018 à 04h25 | Mis à jour le 23.10.2018 à 10h46
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    Une centaine de pompiers devraient suivre le mouvement aujourd’hui, sauf cas de force majeure. Photo Julien Cinier
    SOCIAL. Menée par Solidarité NC et CSTC-FO, la grève des soldats du feu est effective. Malgré une division au sein de l’intersyndicale, notamment sur la professionnalisation d’un noyau de pompiers volontaires.

    « Certains ont estimé qu’on pouvait s’arrêter là. Nous non ! », assènait Thierry Mayereau, secrétaire général de Solidarité NC, hier, lors d’une conférence de presse. La grève est donc effective, et le divorce, consommé entre les organisations syndicales. Alors que l’UT-CFE-CGC et le SOENC-FP ont signé vendredi les modalités d’application du protocole d’accord de fin de conflit, les autres (Solidarité-NC, CSTC-FO et Sensis) soupçonnent le gouvernement d’avoir écarté un point cher à leurs yeux. Celui de la professionnalisation d’un noyau de pompiers volontaires. Le protocole d’accord prévoit certes la réforme du statut des pompiers, et de manière générale, des recrutement via des concours de catégorie B et C, afin de calédoniser la direction de la Sécurité civile. Mais seulement pour 14 places. « On ne peut pas accepter d’être servi aux postes de direction, et de laisser tous nos hommes du rang et nos volontaires sur le bas-côté », indique Anthony Guépy, chef de groupe de la caserne de pompiers de Nouméa. « Certains d’entre eux atteignent 96 heures de garde : quatre jours ! », renchérit Thomas Depardon, capitaine des pompiers de Nouméa. Pour les soldats du feu, qui « forment un corps », la solution doit donc être plus « globale ».

    « Zéro dialogue social »

    Dans les rangs de Solidarité-NC, CSTC-FO et Sensis, on reproche notamment à Philippe Germain, président du gouvernement et donc en charge de la Sécurité civile, un certain « mépris ». « Nous n’avons jamais rencontré le moindre élu, il y a zéro dialogue social, il a fallu que les pompiers sortent dans la rue pour qu’il se réveille, s’impatiente le secrétaire général. On aimerait lui parler (à Philippe Germain, NDLR), pouvoir engager des négociations sur la question de la professionnalisation. »

    Enfin, les syndicats insistent sur la nécessité de prévoir la mise en place d’une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), sans quoi un statut des pompiers ne serait qu’une « coquille vide ». « S’il n’y a pas le recrutement et de plan de formation pour faire monter les agents en compétence, c’est qu’on ment aux pompiers, » tacle Thierry Mayereau. Ces derniers ne manqueront pas non plus de porter le débat sur le terrain de l’emploi local, une « vaste caricature ». « Ce n’est pas normal qu’on fasse venir des agents détachés en catégorie C, ni qu’on leur fournisse logement et véhicule de fonction, avec la possibilité de se former en Métropole, assène le secrétaire général. Où sont les économies là-dedans ? C’est ce système-là qu’on condamne. » Si une centaine d’agents pourraient se mobiliser, les syndicats se veulent rassurants. « Il y aura quand même des pompiers dans les casernes. »

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