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    Nouvelle Calédonie
  • D. B. | Crée le 12.03.2023 à 11h05 | Mis à jour le 12.03.2023 à 11h19
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    Le 8 mars 2023, près de 1 500 personnes étaient mobilisées devant le siège du gouvernement pour s’opposer à la proposition de loi du pays sur la réforme du Ruamm. Photo Delphine Bossy
    Vendredi, au petit matin, les membres du collectif "Agissons solidaires" sont sortis du Congrès, un accord signé sous le bras. S’il a permis le déblocage des routes, il laisse la proposition de loi du pays sur le Ruamm sur le bureau de l’Institution et le pouvoir de décision aux élus.

    C’est une victoire d’une drôle de saveur. Vendredi matin, aux premières lueurs du jour, après une nuit de négociations menée au Congrès, avec trois membres de l’Éveil océanien et le président de l’institution, Roch Wamytan, les trois chambres consulaires et les organisations patronales ont obtenu un accord. Il scelle une voie de sortie du conflit qui les opposait au parti Éveil océanien contre la réforme du Ruamm.

    Concrètement, le texte prévoit la création d’une "commission spéciale chargée de la réforme globale de la santé et de la protection sociale en Nouvelle-Calédonie". Elle sera présidée par l’élu Milakulo Tukumuli et réunira tous les groupes politiques représentés au Congrès, les présidentes des commissions santé et protection sociale et de la fiscalité du Congrès, les membres du gouvernement en charge de la santé et du suivi des comptes sociaux ainsi que les acteurs économiques, l’interpatronale, l’intersyndicale et les chambres consulaires. Une instance qui apportera au plus tard au 31 décembre 2023, "des réponses concrètes et soutenables à l’équilibre du Ruamm", détaille l’accord.

    Le texte reste au Congrès

    Bien qu’épuisés après une nuit de négociation, les membres du collectif se sont dits "satisfaits" de cet accord. Il ne répond pourtant pas aux demandes initiales du collectif. Les chambres consulaires et organisations patronales plaidaient pour un retrait du texte au Congrès et une reprise en main du sujet par le gouvernement. Aucune des deux revendications n’a abouti. La proposition de loi du pays reste sur le bureau du Congrès et sera votée par ses élus. "Les deux partis ont dû faire des compromis", admettait le président de la Chambre de l’agriculture et de la pêche, Jean-Christophe Niautou à la sortie des négociations.


    L’accord trouvé vendredi matin a permis la levée de tous les barrages du pays. Photo Jean-Frédéric Gallo

    La principale innovation de l’accord réside dans l’ajout des chambres consulaires autour de la table des discussions. "Les organisations patronales étaient déjà conviées à ces groupes de discussion, mais elles ont beaucoup joué au jeu de la chaise vide", regrette Milakulo Tukumuli. Et de poursuivre : "c’est une première, les chambres consulaires ne sont pas, en temps normal consultées dans ce cadre. J’ai dessiné une porte de sortie du conflit". Pour sa part, la tête de file du groupe Éveil océanien poursuit les réunions d’information partout dans le pays.

    Une méthode inhabituelle

    Le plus souvent, les projets de loi du pays émanent du gouvernement, le congrès valide ou non. Cette fois, il s'agit d'une proposition de texte proposée par l'Éveil océanien et permettant aux élus du Congrès de formuler des propositions. Le texte a été soumis au conseil du dialogue social (CDS), au Cese, au conseil d'État et enfin au conseil d'administration de la Cafat. Au Cese, l'ensemble des partenaires, les organisations patronales par exemple, siège. "L'interpatronnale a répliqué en pointant la dangerosité du texte lors d'une conférence de presse, explique Milakulo Tukumuli, l'intersyndicale était d'accord pour discuter et faire évoluer le texte."

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