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    Nouvelle Calédonie
  • LNC | Crée le 27.04.2021 à 19h18 | Mis à jour le 17.06.2021 à 10h11
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    Yves Delauw, directeur général du groupe Melchior. Photo LNC
    Le besoin d'information de qualité n'a jamais été aussi impérieux, mais la façon de la consommer, sur un écran ou sur le papier, 
a profondément changé. C'est pour cette raison que votre journal relève d'ores et déjà le défi de la mutation des habitudes de son lectorat.

    Le 26 avril, le tribunal de commerce de Nouméa a placé la société Melchior sous le régime de la procédure de sauvegarde. En clair, la société éditrice des Nouvelles calédoniennes et du Gratuit connaît des difficultés. Le seul quotidien d'information politique et générale de Nouvelle-Calédonie est en danger. Comment en sommes-nous arrivés, à contrecœur, à prendre cette décision ?

    Pour autant Facebook, Twitter, Instagram ou TikTok n'ont pas déployé en Nouvelle-Calédonie une rédaction de 30 journalistes.

    Fondé il y a tout juste cinquante ans, notre journal a longtemps bénéficié de la croissance soutenue de l'économie calédonienne. La publicité finançait généreusement le coût de la rédaction, indispensable à la couverture de l'actualité locale. Cette situation enviable s'est brutalement dégradée voici cinq ans, quand les Calédoniens ont modifié leurs habitudes de « consommation de l'information » avec l'irruption du web sur leurs téléphones. Le coût de la « data » et des smartphones s'est démocratisé, le premier canal d'information s'est soudain déplacé des médias traditionnels, que sont les journaux, la télévision et la radio, vers les réseaux sociaux...

    Pour autant Facebook, Twitter, Instagram ou TikTok n'ont pas déployé en Nouvelle-Calédonie une rédaction de 30 journalistes. Ils s'en sont bien gardés, laissant cette mission et sa charge aux propriétaires des Nouvelles calédoniennes. Depuis quatre ans, nos actionnaires assument leurs responsabilités et subventionnent la première source d'information des Calédoniens.

    Dans le même temps, Facebook et Google, profitant de leur puissance technologique et de leur position dominante se sont accaparé les investissements publicitaires de nombreuses entreprises et institutions publiques calédoniennes. Ils ont capté une part croissante de nos recettes et nous ont laissé les coûts... Ce « hold-up » s'est réalisé en dehors de tout cadre juridique, alors que Les Nouvelles sont soumises aux lois locales, qui encadrent férocement les pratiques publicitaires.

    Tout comme l'Europe, la France et l'Australie, qui tentent de leur imposer la rémunération des droits d'auteur, la Calédonie est bien dépourvue face aux géants de la Silicon Valley.

    Les Nouvelles calédoniennes sont le seul quotidien d'information des outre-mer français qui ne reçoive aucune aide des autorités locales. L'Etat nous soutient grâce à plusieurs dispositifs nationaux dont bénéficie depuis longtemps la presse française. C'est qu'à Paris, on a mesuré en haut lieu la terrible perte pour la vie démocratique d'un territoire ultramarin que représenterait la fin de son journal d'information. Personne ne souhaite voir se reproduire le scénario catastrophe de France-Antilles, qui avait dû cesser de paraître durant plusieurs mois en 2019, avant de ressusciter avec l'appui du gouvernement français.

    Nous ne nous avouons pas vaincus. Pour cela, nous comptons d'abord sur le professionnalisme de nos équipes, leur engagement et leur imagination. Depuis plusieurs années, nous progressons sur le Web, sans faiblir. Le site lnc.nc, avec 4 millions de pages vues chaque mois, vole de record en record. En réalité, tant sur le papier que sur vos écrans, nous n'avons jamais été autant lus, autant « visités ». Et c'est bien là tout le paradoxe de la situation.

    En ces temps troublés, à l'aube de nouvelles échéances décisives pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, sous le flot débridé des « fake news » diffusées par les réseaux sociaux comme un poison sournois, vous avez besoin, vous avez droit à une information de qualité, traitée, vérifiée, rédigée, enrichie, présentée par une équipe de journalistes, sur le qui-vive 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sur tous les fronts de l'actualité, qu'elle soit légère ou grave, politique ou culturelle, sociale ou judiciaire, heureuse ou malheureuse...

    Vous l'avez certainement remarqué : depuis décembre dernier, chaque soir à partir de 18 heures sur notre site internet, vous pouvez lire toute l'information du jour, découvrir les faits marquants des dernières heures. Grâce à une nouvelle organisation et à de nouveaux outils, nos équipes mettent en ligne leurs articles sans plus attendre l'échéance de la sortie du journal papier au petit matin.

    Partout dans le monde la presse écrite est en train de gagner la course contre le temps, chaque jour, chaque minute.

    La rédaction et toutes les équipes des Nouvelles s'inscrivent dans ce mouvement et plutôt que de le subir, elles s'y inscrivent avec sang-froid.

    Nous voilà donc arrivés à l'aube de notre cinquantième anniversaire, affaiblis certes, mais toujours soucieux de vous éclairer. Votre soutien nous est précieux, il nous rendra plus forts.

    Et si vous souhaitez que vivent encore les Nouvelles, si vous considérez que notre journal est un bien unique et essentiel, un élément du patrimoine commun à tous les Calédoniens, dites-le nous simplement. Ecrivez-nous et surtout, lisez-nous ! Car votre confiance et votre fidélité restent notre principal capital...

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