"Nouvelle-Calédonie, nouveau départ". Le slogan choisi pour relancer la destination à l’international a rarement aussi bien porté son nom. Un an et demi après les émeutes, qui ont mis un coup d’arrêt brutal au tourisme, voilà une annonce qui devrait redonner un peu de souffle aux professionnels de la filière. Mardi 18 et jeudi 20 novembre, les sites de conseils aux voyageurs du Japon et de la Nouvelle-Zélande ont abaissé leur niveau d’alerte pour le Caillou.

Les autorités nippones ont ainsi décidé de passer du niveau d’alerte 2 au niveau 1, soit le niveau le plus bas de l’échelle établie par le ministère des Affaires étrangères. De son côté, le gouvernement kiwi, via son site de conseil aux voyageurs Safe Travel NZ, a revu son niveau d’alerte à la note de 2/4, soit "faire preuve d’une prudence accrue sur place", sur l’ensemble du pays, alors que jusqu’à présent les îles et la côte Est restaient au niveau 3/4 ("destination à éviter sauf motif impérieux"). Une décision qui emboîte celle prise par les autorités australiennes en juin, et qui pourrait permettre au pays de revoir davantage de touristes kiwis, d'autant que la compagnie Air New Zealand, vient de faire son retour dans le pays. Des signaux positifs tandis que le marché kiwi s’était imposé comme le troisième en nombre de voyageurs au lendemain de la crise sanitaire, derrière l’Australie et la France.

Comme Bali ou les États-Unis

"Les conseils officiels aux voyageurs de nos principaux marchés touristiques émetteurs (France, Australie, Nouvelle-Zélande…) classent de nouveau la Nouvelle-Calédonie au même niveau que bon nombre de grandes destinations touristiques internationales, comme Bali ou les États-Unis, marquant ainsi une nouvelle étape décisive dans la rassurance des voyageurs et la relance du secteur", se réjouit, dans un communiqué, Nouvelle-Calédonie tourisme (NCT).

Des décisions dont les prestataires avaient bien besoin, tant le secteur reste à la peine depuis les insurrections. Avec plus de 38 000 visiteurs accueillis entre janvier et septembre 2025, contre plus de 85 000 à la même période en 2023, seulement 45 % des flux ont pour l’heure étaient reconquis. Une reprise qui tend à stagner ces derniers mois, et qui empêche encore l’essentiel des professionnels de pouvoir se projeter dans l’avenir. "La relance reste timide, donc elle doit désormais vraiment s’accélérer, car cela ne permet toujours pas de faire vivre les prestataires, en particulier ceux du Nord et des îles", alertait déjà fin octobre, Julie Laronde, interrogée par Les Nouvelles calédoniennes. La directrice de NCT entend ainsi profiter de ces abaissements de niveaux d’alerte comme de l’augmentation des vols à destination de la Nouvelle-Zélande et de la France via Bangkok (en vue de la haute saison).