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    Pacifique
  • ww.lecourrieraustralien.com | Crée le 18.09.2018 à 04h25 | Mis à jour le 18.09.2018 à 09h30
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    Le Manawanui dispose du matériel nécessaire pour permettre aux époux Adams de se lancer dans la protection des quelque 3 000 bâtiments de guerre coulés. Photo Le Courrier australien
    AUSTRALIE. Paul et Wilma Adams sont depuis peu les heureux propriétaires du Manawanui, un navire de guerre de 44 mde long ayant appartenu à la Royal New Zealand Navy. Le bateau idéal pour mener à bien leur projet : éviter les marées noires causées par les épaves de la dernière guerre.

    Après avoir traversé la mer de Tasman pour rapatrier leur navire à Carrington en Australie, où ils résident, Paul et Wilma Adams se disent ravis de leur acquisition. « Ça faisait un moment que nous cherchions un bateau sur des sites en ligne et celui-ci est exactement ce qu’il nous fallait ! » Ce vaisseau a été conçu pour la plongée en pleine mer. Il est équipé d’un caisson de décompression, d’une capsule pour les plongées profondes et d’une grue pouvant soulever 15 tonnes.

    Bulle de pétrole

    Car le couple n’entend pas utiliser ce bateau pour de la navigation de plaisance. Il a un but bien précis : empêcher que les épaves de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique Sud ne finissent par relarguer tout leur pétrole en causant une catastrophe écologique. Un problème dont ils ont pris conscience lors d’une plongée dans le lagon de Chuuk, l’un des Etats fédérés de Micronésie, où l’armée américaine a coulé des dizaines de vaisseaux japonais en 1944.

    « On était au-dessus d’une des épaves lorsqu’on a vu une énorme bulle de pétrole noir sortir de la coque, et remonter à la surface, où elle s’est dispersée, explique Paul Adams. Toutes les épaves sur lesquelles nous avons plongé fuyaient. » Considérant que rien n’a été fait pour empêcher cette pollution, les Adams ont décidé d’agir. Ils ont trouvé une méthode : la protection cathodique, qui, en transformant les parois métalliques en cathode, les protège de la corrosion. Il leur fallait le bateau permettant d’immerger le matériel et c’est désormais chose faite.

    Car il y a urgence : en 2002, une enquête du Dr Jeffery, archéologiste marin et professeur à l’université de Guam, avait montré que les épaves du Pacifique Sud, à présent vieilles de soixante-dix ans, ne pourraient conserver leur intégrité que pendant dix à quinze ans avant de subir des transformations majeures du fait de la corrosion.

    Catastrophe imminente

    M. Adams dit avoir acheté le Manawanui pour quelques centaines de milliers de dollars et ne compte pas en rester là. Même s’il s’agit d’une initiative privée, les Adams entendent cependant respecter la législation et en particulier obtenir l’autorisation des gouvernements de Chuuk et de Micronésie. « Les valeurs archéologique, sociale, culturelle et même biologique de ces épaves seront bien prises en compte, et nous ferons tout pour ne pas les impacter, bien que cela ne soit pas notre priorité » a indiqué M. Adams.

    Car s’il a décidé de consacrer tout son temps et son argent à cette mission, c’est qu’il est convaincu qu’une catastrophe est imminente. « Il y a 3 000 épaves là-dessous, dont 300 sont des pétroliers. Et elles commencent à fuir », martèle-t-il.

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