- A.F.P. | Crée le 29.10.2025 à 11h53 | Mis à jour le 29.10.2025 à 11h53ImprimerÀ partir du début du XXe siècle, une série de puissances coloniales ont extrait de grandes quantités de phosphate et de richesses de Nauru, rendant l’État quasiment inhabitable aujourd’hui. Photo : Torsten Blackwood / AFP /Getty ImagesLes autorités australiennes ont lancé les expulsions de migrants vers l’île de Nauru en vertu d’un accord bilatéral signé cette année, a annoncé, ce mardi 28 octobre, le ministre de l’Intérieur Tony Burke.
Jusqu’à 354 personnes séjournant illégalement en Australie, dont beaucoup condamnées pour des crimes graves incluant le meurtre, pourraient être envoyées à terme dans ce minuscule État insulaire d’Océanie. "Nauru a confirmé vendredi dernier que le premier transfert avait eu lieu", a indiqué Tony Burke, sans donner de chiffres.
Ces expulsions interviennent dans le cadre d’un accord d’environ 168 milliards de francs, que Canberra devra verser sur 30 ans à Nauru pour l’accueil de ces individus. Les migrants étaient, jusque-là, maintenus dans le système de détention australien depuis des années, car leurs visas avaient été annulés pour crimes violents ou parce que leurs dossiers restaient non-traités. L’île Continent ne pouvait pas les renvoyer dans leurs pays d’origine, où ils risquaient d’être exposés à la guerre ou à la persécution religieuse.
Intégration à la population de l’île
Une décision de justice en 2023 avait néanmoins jugé illégal qu’ils soient retenus indéfiniment au prétexte qu’aucune destination d’accueil n’était trouvée. Canberra s’est ainsi finalement tournée vers Nauru, alors que la libération de ces migrants avait suscité l’indignation.
Cet État insulaire, rendu largement inhabitable par l’exploitation du phosphate, offrira aux expulsés un visa longue durée et la permission d’être librement intégrés à sa population de quelque 12 500 habitants.
L’Australie avait déjà envoyé des milliers de migrants tentant d’atteindre ses côtes vers des centres de traitement et de détention à Nauru au cours des dernières décennies, avant de suspendre cette politique. Celle-ci avait été dénoncée à l’internationale et progressivement abandonnée après la mort de 14 détenus, plusieurs tentatives de suicide et au moins six signalements à la Cour pénale internationale (CPI).
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