- LNC avec A.F.P. | Crée le 17.04.2025 à 07h55 | Mis à jour le 17.04.2025 à 08h07ImprimerLe Premier ministre australien Anthony Albanese a de nouveau réagi face à la guerre commerciale que lance Donald Trump. Photo : DG - AFP / Mike BowersLe Premier ministre Anthony Albanese a promis, ce mercredi 16 avril, de défendre les intérêts de l'Australie dans son différend commercial avec les États-Unis, lors d'un débat télévisé en amont des élections législatives du 3 mai. Le président américain veut appliquer 10% de droits de douane supplémentaires avec l'île Continent, qui est le deuxième fournisseur de biens en Nouvelle-Calédonie.
"Nous défendrons l'intérêt national de l'Australie", a affirmé le Premier ministre de centre gauche face à son rival conservateur, l'ancien policier Peter Dutton. Les droits de douane de 10% imposés par le président Donald Trump à l'Australie, pourtant un allié proche, ont pesé lourd dans ce duel télévisé.
Interrogé sur la confiance qu'il accorde au président américain, Anthony Albanese a déclaré n'avoir "aucune raison de ne pas lui faire confiance", bien que Donald Trump a promis de prendre "sérieusement en considération" les arguments commerciaux de Canberra avant de décider d'imposer malgré tout des droits de douane.
Médicaments, boeuf et réseaux sociaux
Mais le Premier ministre de l'île Continent a précisé que son gouvernement "ne céderait pas" sur les politiques garantissant l'accès à des médicaments bon marché, à appliquer les règles sanitaires sur les importations de bœuf et à obliger les grandes plateformes de médias sociaux à rémunérer les médias australiens pour l'utilisation de leurs contenus. Le 8 avril dernier déjà, Anthony Albanese avait qualifié ces taxes américaines d'"acte d'autodestruction économique" mais qu'"aucun pays n'est mieux préparé" à relever ce défi que l'Australie car elle sera en mesure de saisir les opportunités commerciales dans la région Asie-Pacifique.
Le Parti travailliste d'Anthony Albanese est passé légèrement en tête dans les récents sondages, ce que certains analystes attribuent à ses critiques des droits de douane américains, qu'il a qualifiés de "geste indigne de la part d'un ami".
Interrogé sur le sujet, le candidat Peter Dutton a répondu : "Nous faisons confiance aux États-Unis. Et je ne connais pas le président. Je ne l'ai jamais rencontré."
Le chef de l'opposition australienne a toutefois affirmé que sa coalition conservatrice avait des contacts à la Maison Blanche qui lui permettraient d'ouvrir des négociations concernant les droits de douane. "Nous devrions tout faire pour renforcer notre relation, pour que nos deux pays soient plus forts ensemble, a-t-il déclaré. Nous avons toujours été aux côtés de l'Amérique dans chaque conflit. C'est une relation exceptionnelle."
L'Aukus remis en cause ?
En matière de défense, le Premier ministre a nié avoir élaboré des plans d'urgence au cas où l'administration Trump se retirerait de l'accord américano-britannico-australien (nommé Aukus) destiné à doter la marine australienne de sous-marins nucléaires furtifs, responsable d'avoir fait capoté le "contrat du siècle" avec la France. Cet accord dit AUKUS "est dans l'intérêt des États-Unis", a estimé Anthony Albansese.
Les deux camps ont promis des mesures pour maîtriser le coût de la vie, qui figure en tête des préoccupations des électeurs selon les sondages. Leur plus grande divergence porte sur la politique de lutte contre le changement climatique.
Le vote est obligatoire en Australie depuis 1924. Les électeurs inscrits qui ne votent pas écopent d'une amende d'environ 20 dollars australiens (soit environ 1367 francs). Le taux de participation dépasse habituellement les 90%.
Quels effets en Nouvelle-Calédonie ?
Il est à noter que si la guerre commerciale ne frappe pas de plein fouet la Nouvelle-Calédonie, qui ne s'est vue attribuer aucun droit de douane supplémentaire par l'administration Trump, le sujet n'est pas forcément sans conséquence pour le pays. Parmi les Etats visés par ces mesures figurent les principaux fournisseurs du Caillou, à savoir la France et l'Australie (qui représentait 16% des biens importés en 2023). Si les échanges entre la Calédonie et les Etats-Unis sont dérisoires en termes de volume, ce conflit mondial pourrait donc avoir également des effets dans le pays.
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