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    Pacifique
  • AFP | Crée le 08.11.2019 à 04h25 | Mis à jour le 11.11.2019 à 17h48
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    De nombreux habitants du fenua se sont sentis insultés par les mots de l’ancienne actrice.Photo DR
    Polynésie française. De nombreuses associations ont réagi aux propos de Brigitte Bardot qui a assimilé les Polynésiens à « des mangeurs de chiens ».

    Après avoir traité en mars les Réunionnais de « population dégénérée » et les avoir accusés de « barbarie » contre les animaux - ce qui lui vaut une mise en examen - l’ancienne actrice a rendu publique sur Twitter la lettre qu’elle a dressée lundi au haussaire de Polynésie (notre édition de mercredi). Elle juge « inadmissible et honteux que sur un territoire français, paradis touristique mondial, il se pratique encore illégalement un commerce abominable de viande canine au nez et à la barbe des autorités d’Etat ». « Si elles n’ont pas été complices, elles ne pouvaient l’ignorer et sont impliquées par manque d’autorité, par laxisme, par négligence », dénonce-t-elle, s’appuyant sur un article d’un média local, Tahiti Pacifique, qui évoque « une pratique courante ».

     

    Problématique complexe

    Ni le haut-commissariat, ni le gouvernement de Polynésie n’ont réagi. Mais des associations de défense des animaux reconnaissent que la pratique existe.

    « La cynophagie en Polynésie est une problématique plus complexe que ce qu’elle aborde dans son courrier : elle est culturelle, sociale et géographique. Dans les îles peuplées, c’est vraiment une bravade à la loi, comme quand on mange de la tortue », souligne le Collectif Alliance pour le respect et la protection des animaux de Polynésie française (ARPAP).

    « Dans les Tuamotu, où on est approvisionné que toutes les six semaines, si on ne mange pas de poisson ou de porc, il arrive de consommer du chien », reconnaît l’association, précisant qu’une « grande partie de gens s’offusquent de cette consommation, une partie minime de la population est consommatrice, mais la majorité est indifférente ».

     

    Rien d’autre à manger

    Pour Martine, secrétaire de la SPAP (association Service de Protection Animale de Polynésie), qui veut rester anonyme, Brigitte Bardot « insulte les gens en parlant de cette manière. Il y a de plus en plus de Tahitiens opposés à la consommation de viande de chien ».

    Selon elle, « les autorités ne réagissent pas parce qu’elles considèrent que c’est culturel, que ça concerne surtout les petites gens, les faibles revenus et les îles éloignées. Les autres n’en mangent plus ». Mais elle dit savoir « où il y a des tueurs de chiens […]. On peut même en acheter à la sauvette dans certains petits supermarchés ».

    Pour Marama Bres, présidente de l’association Les 4 pattes de Papara, « on a une mafia de bouffeurs de chiens en Polynésie, et pour eux, ce n’est pas occasionnel. Ils crèvent la dalle et récupèrent les chiens abandonnés, et les revendent même en barquette ».

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