- Patricia Calonne - L Calédonie | Crée le 28.12.2025 à 11h00 | Mis à jour le 28.12.2025 à 11h00ImprimerJuliette Collet a été élus miss Nouvelle-Calédonie 2025. Photo Marc Le ChélardÀ 23 ans, Juliette Collet, Miss Nouvelle-Calédonie, première dauphine du concours Miss France 2026, est une fille du pays formée à l'environnement. Entre tribu, montagne et mer, études marseillaises et amour du lagon, elle revendique "l'authenticité plutôt que les paillettes". Un article de notre partenaire le magazine L Calédonie, paru en décembre. Ce portrait est paru avant l’élection Miss France 2026.
Née à Nouméa, Juliette Collet a passé son enfance entre la tribu et les îles avant de partir en France à huit ans. Son père, moniteur d'escalade, de plongée et de voile, l'emmène "pratiquer" chaque week-end : "j'ai grandi au grand air". De cette éducation, elle garde le goût de l'effort et une relation simple à l'image. "La beauté, je n'y connaissais rien : à la présélection, ma trousse contenait deux produits, et je n'avais jamais porté de talons avant les entraînements", sourit-elle.
Après le lycée, direction Marseille, où elle valide une licence de biologie marine, puis un master en gestion des risques naturels et technologiques. Revenue au pays pour un stage à l'Observatoire de l'environnement (ŒIL), elle se heurte au fameux "premier emploi" : "on demande de l'expérience à ceux qui débutent." Elle multiplie alors les missions : nageur-sauveteur dans les piscines municipales, puis animatrice à NC La 1ère. "La radio m'a désinhibée : parler vrai, donner la parole."
Des convictions affirmées
C'est à ce moment-là que le comité Miss Nouvelle-Calédonie repère son profil sur Instagram, où elle poste des vidéos de sport. D'abord, elle rit : "Miss, jamais de la vie !" Puis la curiosité l'emporte : réunion d'information, premiers entraînements, week-ends de répétitions, trois mois d'un travail choral qui soude les candidates. Du soir de l'élection, elle retient surtout la sororité. "Le moment le plus fort, c'est quand je me suis retrouvée en top 2 avec Lila." Après l'annonce, les micros, les flashes, puis le calme : "je me revois, robe blanche, au Méridien, la salle se vide… Une soirée qui change une vie."
Son élection tombe au moment idéal : ses convictions environnementales trouvent soudain un micro. Elle soutient la Croix-Rouge sur la sensibilisation aux risques et a donné son accord pour devenir ambassadrice du Lagon. "Officiel ou pas, je parlerai du lagon. Il faut éduquer la jeunesse, mais aussi les adultes : les habitudes sont dures à changer." Sa double appartenance n'est plus un dilemme mais une force. "Je suis métisse - kanak et provençale. Longtemps, j'ai cherché où me ranger. Aujourd'hui, c'est une richesse : plusieurs cultures, c'est apprendre plus tôt à s'adapter."

Engagée, Juliette Collet porte plusieurs combats : la jeunesse, l'éducation, l'égalité, l'environnement. Photo Marc Le ChélardBob Marley et Le petit Prince
Voyages, musiques et lectures nourrissent sa vision du monde : "Les pays méconnus m'attirent : on n'attend rien, alors on découvre vraiment." Elle cite Bob Marley - " chez ma mère, pas une bonne journée sans lui " -, Beyoncé, une phrase du Petit Prince ("Demander de l'aide, ce n'est pas abandonner") et le livre qui a orienté son engagement environnemental, La Vie secrète des arbres. Son modèle féminin ? "Joséphine Baker : une femme incroyable, engagée dans la résistance et dans l'égalité."
Miss n'est pas, pour elle, un costume à paillettes, mais un levier. "Je veux rassembler." Sa feuille de route tient en quatre mots : jeunesse, lagon, éducation, unité. Dans les prochains mois, on la verra dans des classes, sur le sable ou au bord des bassins, là où on parle écogestes et avenir du pays. "Ici, on est proches de la nature. On a beaucoup à protéger et à partager." Juliette a remporté le titre de première dauphine lors de l'élection de Miss France 2026, samedi 6 décembre au Zénith d'Amiens.
Note
Retrouvez le numéro 7 du magazine L Calédonie, paru en décembre, dans de nombreux points de vente, et sur la page Facebook L Calédonie magazine.
MERCI DE VOUS IDENTIFIER
Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.X
J'AI DÉJA UN COMPTEJE N'AI PAS DE COMPTE- Vous n'avez pas encore de compte ?
- Créer un nouveau compte
Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement. -
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS




Les transports aériensà consulter ici








![[MAGAZINE] La traçabilité, un outil indispensable à la filière bovine à généraliser](https://www.lnc.nc/sites/default/files/styles/taxonomy_top_content/public/melody/312224/af4a4cae26396735a375a4v_00136048.jpg?itok=V74xbQkd)
![[MAGAZINE] Lutter contre le vol de bétail : une priorité et une nécessité](https://www.lnc.nc/sites/default/files/styles/taxonomy_top_content/public/melody/312223/feed265d26396d2fda6fd2v_00136047.jpg?itok=z6Cs1_bz)
![[MAGAZINE] Repas de fête : entre prétox et détox](https://www.lnc.nc/sites/default/files/styles/taxonomy_top_content/public/melody/312208/c7113b8ee4496ab116f113v_00126782.jpg?itok=cdVwB2MR)
![[MAGAZINE] Les richesses de l'artisanat d'art calédonien](https://www.lnc.nc/sites/default/files/styles/taxonomy_top_content/public/melody/312206/4cb16fef0639610c1e3c16v_00136008.jpg?itok=pKXIY7Eb)