Quatre mois, quatre chances de qualification : la deuxième partie de l’année s’annonce dense pour le football calédonien. Les premiers sur le terrain seront les moins de 19 ans, du 4 au 18 août, au stade Pater, à Tahiti : un tournoi continental à huit équipes, où les deux finalistes valideront leur billet d’avion pour la Coupe du monde U20, probablement en Pologne, au Mexique ou en Inde. Le tirage au sort, effectué en fin de semaine dernière, a placé la Calédonie dans le groupe B avec les Salomon, le Vanuatu et Fidji, avant un probable duel contre Tahiti ou la Nouvelle-Zélande en demi-finale, premier match à élimination directe. « La sélection U19 s’appuiera en partie sur les U17 qui sont allés à la Coupe du monde en Inde, annonce Dominique Wacalie, directeur technique de la Fédération calédonienne de football. Travailler dans la continuité, avec l’expérience qu’ils ont acquise l’an passé, nous fera partir avec un petit avantage. » Les milieux « Cyril Nyipie, Abiezer Jeno et le défenseur Kiam Wanesse, nés en 2000 », ainsi que le meneur de jeu « Pierre Bako, né en 2001 », sont ainsi amenés à devenir des moteurs de cette équipe.

Eviter les néo-zélandais
Du 8 au 22 septembre, ce seront cette fois les moins de 16 ans qui se rendront aux Salomon. Avec, là encore, deux groupes de quatre, puis des demies, une finale et deux qualifiés pour la Coupe du monde U17 au Kenya, au Rwanda, à Singapour ou en Colombie. La Calédonie fera face à Fidji, à Tahiti et au vainqueur du tour préliminaire opposant Samoa, Samoa américaines, Tonga et Cook. Attention, une 2e place, plutôt qu’une 1re, à l’issue de la phase de poules pousserait très certainement les Cagous dans les griffes des Néo-Zélandais, épouvantails, comme toujours, du niveau océanien. « On suit cette génération depuis l’âge de 14 ans, on la voit jouer en coupe et lors des rassemblements, précise “Dom”. On profite du travail fait par les comités provinciaux, notamment celui des Îles. » Du 13 au 23 octobre, le ballon rond rebondira encore à Tahiti, mais dans le sable, pour les qualifications océaniennes de beach-soccer. Six ans après sa dernière tentative, à Nouville en 2012, la sélection calédonienne retentera sa chance dans une discipline peu pratiquée localement et dominée continentalement par les Tahitiens, vice-champions du monde en titre, et les Salomonais. Discipline où, surtout, un seul ticket devrait être réservé à l’Océanie, rendant compliquée la tâche des Cagous. Si rien n’est encore décidé, l’entraîneur de Hienghène, Félix Tagawa, pourrait à nouveau être responsable de cette équipe. Avec, sur le terrain, principalement des footballeurs évoluant en Super Ligue.

 Fête à la maison
La sélection seniors féminine sera la quatrième chance calédonienne : elle jouera, pour la première fois à domicile, du 17 au 30 novembre, la Coupe de l’Océanie 2018. Comme au beach-soccer, il faudra gagner le tournoi pour ensuite participer à la Coupe du monde 2019, en France. Et donc échapper à l’ogre néo-zélandais. « On a une bonne génération qui peut aller chercher le carré final, estime Dominique Wacalie. Il y a du potentiel, avec les U17 qu’on connaît bien, notamment » les joueuses offensives « Jackie Pahoa et Marie-Laure Palene, qui ont quand même de l’expérience. Plus des filles plus âgées, comme Marielle Haocas. » Pour ces quatre sélections, la clé sera de « bien se préparer », d’avoir « une bonne hygiène de vie » et de travailler « l’aspect mental », insiste celui qui entraînait les U17 à la Coupe du monde l’an passé en Inde, compétition où la Calédonie aura perdu ses deux premiers matchs, face à la France (1-7) et au Honduras (0-5), avant de prendre, contre le Japon (1-1), un premier point historique. Et forcément, source d’espoir pour les autres sélections calédoniennes