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    Société
  • A.-C.P. | Crée le 27.05.2025 à 14h07 | Mis à jour le 27.05.2025 à 14h16
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    Pour aider à lutter contre la précarité menstruelle, des associations, comme La Ressourcerie de Nouméa, propose des ateliers de sensibilisation. Photo La Ressourcerie de Nouméa
    La province Sud lance son 3e appel à projet "Précarité menstruelle", qui désigne la difficulté matérielle ou financière de disposer de suffisamment de protections périodiques pour se protéger correctement pendant ses règles, à partir de demain, mercredi 28 mai, et jusqu’au 30 juin. Cette problématique toucherait une femme sur 3 au cours de sa vie, entraînant des conséquences sur l’absentéisme scolaire, l’insertion professionnelle, la santé, etc.

    Les règles, c’est une fois par mois pendant plusieurs jours, et ce sur une période de 35 à 40 ans environ. Outre leurs nombreuses implications physiques, elles coûtent cher. Certaines femmes subissent ainsi la précarité menstruelle, c’est-à-dire le fait de rencontrer des difficultés financières ou matérielles à acquérir suffisamment de protections périodiques. "Sur une vie, cela représente un million de francs de protections hygiéniques", estimait le CIDFE, Centre provincial d’information - Droits des femmes et égalité, lors d’une rencontre sur le sujet en octobre 2023. Les femmes les plus exposées à cette problématique sont donc celles qui vivent déjà dans des situations précaires, en dessous du seuil de pauvreté (elles seraient 10 800 en province Sud), les familles monoparentales, les jeunes, celles qui habitent dans des squats…

    Tabous et idées reçues

    Et les conséquences qui en découlent sont nombreuses : absentéisme en cours ou au travail, difficulté de concentration, renoncement à des produits de première nécessité, isolement, atteinte à la santé physique avec des risques de démangeaisons, d’infections, et à la santé morale, provoquant un sentiment fort de mal-être, une perte de confiance en soi, etc. Or, une étudiante sur deux est concernée, indique la province Sud dans un communiqué. La collectivité lance donc la 3e édition de l’appel à projet "Précarité menstruelle", "dans le contexte actuel, constatant la situation des femmes et notamment leurs difficultés d’accès aux protections hygiéniques, véritable frein à leur épanouissement", mais aussi afin de "soutenir les projets innovants qui soutiennent la santé et la dignité des femmes". D’autant qu’aux difficultés économiques et matérielles, s’ajoutent les tabous et les idées reçues sur les règles, qui sont pourtant "un phénomène physiologique normal". "En parler permet de lutter contre la précarité menstruelle."

    La Maison bleue indique que les actions éligibles à l’appel à projets doivent se réaliser en 2026 et poursuivre plusieurs objectifs : améliorer l’accès à une diversité de produits périodiques de qualité ; lever les tabous et la stigmatisation relatifs aux menstruations et sensibiliser à la précarité menstruelle et à l’importance d’une bonne hygiène et de la santé intime ; faciliter la connaissance et le libre choix des différents types de protection par le public ; développer l’inclusion sociale et professionnelle de l’ensemble des femmes en situation de précarité, y compris dans les activités sportives et culturelles. Le dossier doit être déposé avant le 30 juin minuit.

    Note

    L’appel à projet est accessible en ligne sur : www.province-sud.nc/demarches/appel-a-projet-precarite-menstruelle, et le formulaire est téléchargeable à partir de demain, mercredi 28 mai. Renseignements au  Centre provincial d'information - Droits des femmes et égalité au 20 37 40 ou à objectifegalite@province-sud.nc. Les dossiers complétés doivent être envoyés avant le 30 juin minuit par mail à objectifegalite@province-sud.nc.

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