fbpx
    Sports
  • À Mulifanua, Titouan Moal | Crée le 15.07.2019 à 04h30 | Mis à jour le 15.07.2019 à 09h44
    Imprimer
    Les rameurs du Caillou ont été stoppés net dans leur élan, samedi midi, à cause de leur balancier rempli d’eau. Photos T.M.
    VA’A. C’est sur une note amère côté Cagous que se sont clos ces 16es Jeux du Pacifique. Après deux médailles d’or en vitesse (V12 et V6 sur 500 m), ils espéraient rééditer l’exploit en longue distance, samedi midi. Mais un malheureux incident les a obligés à abandonner.

    Les Calédoniens ont été contraints de jeter l’éponge au bout de douze minutes de course seulement et n’ont donc pu parcourir que 3 des 24 kilomètres prévus. En cause, le bris de leur balancier après plusieurs chocs contre la pirogue tahitienne.

    Tout avait pourtant bien commencé… Sous un grand soleil faisant ressortir le bleu turquoise du lagon de Mulifanua, les six piroguiers du Caillou ont bien entamé leur épreuve. Positionnés à l’extrême droite de la ligne de départ, côté terre, ils suivent la cadence élevée imposée par les huit autres équipages, qui restent un temps côte à côte. Puis la pirogue des Samoa se fait légèrement distancer, suivie par celle de Guam. Devant, Cagous et Tahitiens creusent l’écart. Comme depuis le début de la course, ils sont au coude-à-coude et bien décidés à ne pas laisser l’autre prendre la tête de la course.

    Colère

    Un duel qui dure dix bonnes minutes avant que la pirogue calédonienne ne ralentisse mystérieusement, jusqu’à se faire rattraper par celle des Fidjiens et des Wallisiens, alors que la cadence des coups de rame de son équipage se fait pourtant plus insistante. Et tout d’un coup, plus rien. Les Cagous lèvent les bras pour demander l’aide de leur bateau suiveur, qui doit se frayer un chemin parmi les nombreuses autres embarcations à moteur. Leur balancier est sous l’eau. « Ils ont cassé notre balancier ! Ils n’ont pas arrêté de nous rentrer dedans », crient avec colère les rameurs à Georgy Taero, leur entraîneur.

    Dans la pirogue calédonienne, peu de doute, les Tahitiens l’ont fait exprès. « Ils sont arrivés lancés sur notre balancier à plusieurs reprises. Leur barreur avait pourtant largement la place de faire autrement, mais il se rabattait sur nous alors que ce n’était pas la bonne trajectoire pour aller jusqu’à la bouée », expose Tuhiarii Christophe. « Ils nous obligeaient à nous rabattre vers la côte. Et même quand on se décalait sur la droite, ils revenaient à la charge », poursuit Manoa Taerea.

    Réclamation rejetée

    Une fois la course terminée, les Cagous ont porté une réclamation auprès du jury. Une demande qui n’a pas abouti, car « selon l’officiel de course qui était situé directement derrière l’incident, Tahiti a maintenu sa trajectoire vers la première bouée ». Les Calédoniens sont dépités. Car sur l’eau, tous les bateaux à moteur suivaient la course de loin et par bâbord, rendant donc impossible un tel jugement. D’autant plus que les rameurs des Îles Cook, qui étaient juste derrière les Calédoniens sur l’eau, abondent dans leur sens.

    « C’est quelque chose qui restera toujours gravé. Maintenant, on sait qu’ils sont prêts à tout pour gagner, même si ce n’est pas sportif du tout, commente Manoa Taerea. On les respectait beaucoup, ce sont les ‘kings’. Mais avec ce coup-là, ils sont bien descendus dans notre estime. »

    Côté tahitien, silence radio. Aucun n’a fait l’effort de venir voir les rameurs du Caillou après la course. Interrogé, leur capitaine Roland Tere plaide toutefois l’accident : « Ce n’était pas volontaire de notre part. Chez nous (à Tahiti), avec des chocs comme ça, le balancier ne se casse pas. Le matériel devait être fragile. Mais c’est dommage, j’aurais bien voulu aller jusqu’au bout du duel. Les Calédoniens étaient vraiment prêts pour cette compétition. »

    Un accident ou une attaque ? Si la question restera sans réponse, ce malheureux incident est indéniablement venu renforcer la rivalité, désormais un peu moins fraternelle, entre les rameurs du Caillou et ceux du Fenua.

     

    Une médaille d’argent pour les filles

    De gauche à droite, Tepua Chabal, Méléani Siakinuu, Rosemelle Terii, Marcy Manate, Fabienne Jarossay et Cynthia Mainguet.

     

    Trois courses en équipages, trois médailles d’argent. Comme lors des épreuves de vitesse (500 m et 1 500 m), les Calédoniennes ont terminé une bonne longueur devant leurs poursuivantes, mais également une bonne longueur derrière les Tahitiennes lors de la longue distance, qui faisait, comme pour les hommes, 24 km samedi matin. « Il y avait un combat entre Fidji et les îles Cook (qui terminent finalement 3es, NDLR) derrière nous, donc on devait accélérer pour ne pas qu’ils nous rattrapent », raconte Marcy Manate. Cette dernière a eu moins de réussite en individuel avec une 4e place en vitesse et une 5e place au marathon (16 km).

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS