- Anne-Claire Pophillat | Crée le 04.05.2025 à 09h05 | Mis à jour le 04.05.2025 à 09h05ImprimerOutre les stands des exposants, un endroit pour se restaurer est prévu. Pour ceux qui viennent en voiture sur le site, il faut compter 1 500 francs par véhicule. Photo A.-C.P.Ouverte samedi matin par Manuel Valls, la 27e édition de la Fête du cerf et de la crevette, à Boulouparis, se poursuit aujourd’hui, dimanche 4 mai. 140 exposants attendent les visiteurs aux portes de la Brousse.
"Si la Fête de Dumbéa marque le coup d’envoi des fêtes sur l’ensemble du territoire, celle de Boulouparis marque celui des fêtes en Brousse", a introduit Dany Nourtier, gérante de Action pub NC, en charge de l’organisation pour le compte de l’association Boulouparis événements. Samedi 3 mai, l’événement a donc lancé la saison des fêtes au-delà du Grand Nouméa, dans une ambiance familiale et sans pluie. Sur le champ de foire, 140 exposants attendaient les visiteurs, arrivés tôt le matin, avant l’ouverture officielle, prêts à profiter de la journée, une bulle d’oxygène dans un climat qui reste pesant, un an après les émeutes, marqué par une profonde crise économique.
"Une réelle envie de participer"
Pas de grand changement, pour cette 27e édition, si ce n’est des "inscriptions très tôt cette année", a expliqué Dany Nourtier, qui a ressenti "une réelle envie de participer" des exposants. "C’est une vitrine, une belle opportunité de mettre en avant ses produits." Il faut dire que plus de 15 000 visiteurs ont foulé le terrain du champ de foire l’année dernière. Une affluence que l’organisation aimerait bien retrouver ce week-end.
Outre les stands "d’habitués des foires", de nouvelles personnes ont tenté l’expérience cette année, notamment du côté de la restauration. "Il y a deux restaurants nouméens, dont un qui vend des crevettes cuisinées." L’Ocef a également fait son retour, après plusieurs années sans participation, et propose de la viande de cerf. Et puis sont proposées de nombreuses animations : concerts, magie, lancer de claquettes, dépeçage, danse, etc. Dany Nourtier compte sur les atouts de la foire pour en assurer son succès. "Son côté populaire, dans un grand parc facile d’accès. Il y a un côté paisible ici, une grande diversité des exposants et une bonne ambiance."
L’accueil du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, samedi matin, s’est fait au son de la musique tahitienne, avec Ukulele Taratoni. Photo A.-C.P.
La musique était à l’honneur, ce samedi, sur le champ de foire, avec les percussions de la fanfare La Bande à Momo. Photo A.-C.P.
Au programme des animations de la matinée, le dépeçage de cerf, particulièrement apprécié par le public. Photo A.-C.P.Émilie de Nouméa : "C’est important d’avoir des moments comme ça"
Émilie, gérante de Lily-Chou, vend au marché de gros de Ducos, à Nouméa. "C’est plus calme et c’est plus dur.""Je viens tous les ans depuis six ans, je suis une fidèle. Il n’y a pas beaucoup d’événements pour les artisans, donc on en profite pour vendre nos produits et les faire connaître. Je vends des confitures maison, des achards, bonbons et sirops. C’est un peu calme ce matin, c’est vrai que par rapport à l’année dernière, il y a quand même un peu moins de monde, mais ça va. Il y a quand même un peu d’achats. C’est plus dur avec la crise, donc c’est important d’avoir des moments comme ça, c’est convivial, on se mélange, on rencontre du monde, ça fait du bien. On partage avec les artisans, avec nos clients, les gens qui se baladent, c’est toujours un plaisir avec un sourire, une petite blague. Mais c’est vrai que c’est plus dur, les prix des matières premières augmentent. On n’a pas bougé nos prix pour le moment, on essaye de tenir un maximum, mais combien de temps, on ne sait pas. On avait été prévenu de la présence de Manuel Valls. On suit ce qu’il se passe, comme tout le monde. De toute façon, tant qu’il n’y aura pas d’accord, je pense que l’économie sera bloquée. Tout sera bloqué tant que la politique ne s’arrangera pas. Je pense que c’est lié, c’est normal, les gens gardent le porte-monnaie fermé, ils ne savent pas comment ça va réagir, s’il faut partir, pas partir, rester, investir, si on va être bloqués ou pas. Moi, je vois au jour le jour, chaque jour suffit sa peine. Je ne sais pas si j’ai confiance dans les politiques pour trouver un accord."
Delphine de Sarraméa : "C'est quand même dur, on vend, mais pas comme avant"
Judith et Delphine sont venues de Sarraméa pour vendre leurs produits."On est venu pour vendre les produits qu'on cultive et qu'on transforme, pour subvenir à nos besoins. Il y a des plantes et des produits locaux, citron, pomme liane, corossol, coco vert, chouchoute, taro d'eau, papaye, piment, citrouille, sirop... On était déjà venu, mais il y a longtemps. On est allé à la Fête de Dumbéa le week-end dernier et là on est à Boulouparis. On voulait sortir de notre commune un peu, pour voir autre chose. On ne savait pas que Manuel Valls venait. On s'en est douté ce matin. Mais nous, on ne suit pas trop tout ça, on vit notre quotidien de tous les jours. C'est un peu plus dur de faire des pièces, ça ne se vend pas aussi bien qu'avant, mais on continue quand même. Puis, on rencontre des gens, on se dit bonjour, toujours dans la bonne humeur et la joie de vivre."
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